Les 100 jours de Youla : au milieu du gué !

Dans moins de trois semaines, le Premier ministre Youla aura quasiment ses cent jours à la tête de la Primature guinéenne. Nommé le 26 décembre, Mamady Youla, ne dérogera certainement à la règle : il aura à faire à des critiques et à une revue à mi-parcours de sa gestion.

Aussitôt nommé, aussitôt en face à des remous syndicaux. Le différend s’est soldé par un passage en force du gouvernement. Les syndicalistes ont mordu à l’appât, à la corruption, puis ils ont battu en retraite : le prix du carburant tant réclamé et attendu est resté inchangé. Le gouvernement et Alpha Condé de marbre. Youla a peiné. Il a tergiversé. Mais il a su sauver les meubles en s’effaçant et donner la l’attitude ou plutôt filer la patate chaude aux Institutions républicaines, notamment au CES de Rabiatou Sérat Diallo, puis, coordinations régionales, etc.

Sur les cendres fumantes du syndicat, les opposants poussent d’autres cris : la baisse du prix du carburant et une possible marche politique pour protester contre le chronogramme de la Ceni. Youla frémit. On ne sait pas trop comment il s’y prendra. Trois mois de gestion ? L’homme peine encore. La politique générale du gouvernement n’est toujours pas étalée devant les députés. On navigue donc à vue. Il a eu quand même le privilège de représenter la Guinée au forum de Londres. Un privilège que son prédécesseur n’a pas eu, se contentant du peu : inaugurer des mosquées, présider à des cérémonies de lecture du Saint Coran pour la santé et la longévité du président.

C’est aussi un mérite, non ?

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

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