WOMEY : Quand Laye Junior Condé en rajoute à la polémique

En dépit des mises en garde du président de la République au sujet des déclarations que des cadres de l’administration dont des membres du gouvernement à propos des tragiques événements de Womey, certains se permettent d’aller outre. C’est le cas de Laye Junior Condé, directeur général de l’Office national du tourisme (ONT) en Guinée.

En effet, après les propos stigmatisants qu’il a dernièrement tenus au sujet des populations de la région forestière dont il dit qu’elles ont « une culture de sauvagerie », Laye Junior Condé vient de soutenir le sort qu’une mission d’enquête composée d’avocats et de journalistes a subi la dernière fois à Womey. S’exprimant sur les ondes d’une radio privée de la place, le directeur général de l’ONT pense, en effet, qu’« Il n’est pas donné à n’importe quel journaliste de venir sur les lieux du crime sans autorisation expresse des juges d’instruction ». Poursuivant, il déclare aussi : « Si on était en Occident, ils seraient aujourd’hui devant les Tribunaux. Ça ne se fait nulle part. Il faut apprendre certaines normes »

Il est à préciser que ce sont dix enquêteurs dont deux journalistes et des avocats de l’ONG ‘’Avocats Sans Frontières’’ qui avaient été interpellés le samedi dernier dans la sous-préfecture de Womey. Agissant selon les ordres d’un colonel dont il a reçu les instructions suite à un appel téléphonique, un capitaine leur a subitement intimé l’ordre d’arrêter leur travail d’enquête, avant de les conduire à la base où, tous sont soumis à une fouille et à un interrogatoire digne de celui réservé aux plus grands criminels. Dans la foulée, leurs appareils (téléphones et photographiques) leur sont également retirés. Alors qu’ils étaient en possession d’ordre de mission visés par le gouverneur de la région de N’Zérékoré, Lancéï Condé. Aux dernières nouvelles, les appareils leur auraient été restitués.

Anna Diakité, Kabanews  

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