Alors qu’elle ne s’est pas encore remise totalement du déficit du mille milliard GNF enregistré au cours des marches pacifiques voulues et entretenues par Alpha Condé, à cause de son mépris et son déni, la Guinée fait face aujourd’hui encore à un autre déficit – 627 milliards GNF – provoqué, selon le gouvernement, par le virus Ebola.
On ne sait pas si la Guinée pourra rebondir ou pas, surtout avec les nombreuses dépenses louches et autres détournements auxquels se greffent des marchés de gré à gré. Certes, selon le PNUD, les trois pays touchés par l’épidémie de fièvre Ebola (Guinée, Liberia et Sierra Leone) ont un manque à gagner de 13 milliards de dollars US, mais, la Guinée elle, ce déficit pouvait être attendu. Peut-être pas avec un tel magot, mais, il aurait pu être attendu. La gouvernance de Condé étant ce qu’elle est, la décadence ne pouvait tomber mieux. Ce manque à gagner de plus de 600 milliards GNF a été révélé mercredi, au cours de l’examen du projet de loi de finances rectificatives 2014 présenté par le gouvernement aux députés.
Il ressort que l’inflation qui devait se situer au dernier trimestre de l’année à 8,5% va grimper à 9,5%. Le PIB diminue aussi d’un point, selon le document présenté. Le taux de croissance annoncé à 4,5 % en début d’année pourrait chuter à 2,5%. Gestion hasardeuse et complaisante aidant, les dépenses de l’Etat passeront de 13 900 milliards GNF pour cette année, à 15 100 milliards GNF, soit un gap de 1200 milliards GNF. Le budget destiné à la lutte contre Ebola est estimé à quelque 938 milliards GNF.
Jeanne FOFANA, www.Kababachir.com