A la veille des grandes pluies, Conakry envahie par les ordures

Autrefois considérée comme la ‘‘perle de l’Afrique de l’ouest’’, la capitale guinéenne est aujourd’hui l’une des plus sales du continent. Du centre-ville aux quartiers les plus reculés de Conakry, l’insalubrité jonche toutes les rues. A la veille de la saison pluvieuse, les immondices restent visibles partout.

Les caniveaux, où les citoyens se débarrassent généralement de leurs ordures, sont bouchés et ne permettront certainement pas d’évacuer les eaux de ruissèlement. A quelques semaines de l’arrivée des grandes pluies, cette situation n’inquiète pas beaucoup de personnes. Pourtant, cela pourrait causer de graves inondations dans les quartiers ‘‘vulnérables’’, comme on en a connu au cours des dernières années.

Les saletés qui inondent les lieux publics – tels que les marchés – de Conakry favorisent l’apparition de certaines maladies comme le choléra et le paludisme (dont les moustiques sont le principal agent vecteur).

Le service public de transfert de déchets (SPTD), rattaché au gouvernorat de Conakry, est incapable d’assurer le ramassage régulier des ordures. Les 2 500 000 habitants de la capitale guinéenne sont obligés de trouver leurs propres solutions aux ordures ménagères, qu’ils produisent quotidiennement. L’incivisme de la majorité de la population donne un sérieux coup aux rares campagnes d’assainissement aux rêlant propagandiste, entamées par les autorités.

En septembre 2014, l’actuel gouverneur de Conakry avait assuré avoir (jeté) 7,5 milliards de francs guinéens dans les opérations de nettoyage, sans que cela n’ait le moindre impact sur l’image hideuse des artères principaux. En attendant la prise du taureau par les cornes, bouchez votre nez !

Thierno Diallo, www.kababachir.com

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