Accords du 3 juillet : continuer de rêver ou passer à l’offensive?

Le respect des accords du 3 juillet sonne aujourd’hui, des années après, comme une ritournelle de l’opposition. Un cliché pour tout dire. Alpha Condé et son gouvernement ne sont pas sur la même longueur d’onde. Lui, il ne négocie pas. Il fait semblant d’afficher une fausse volonté politique en envoyant des ministres pour entretenir l’opposition, la blaguer pour reprendre ainsi l’expression des cousins ivoiriens.

Les relevés de ce dialogue inter guinéen pourrissent dans les tiroirs de Sékhoutouréya. Quitte à sacrifier d’autres Guinéen sur l’asphalte, dans les ménages, etc. pour que les entêtés du quinquennat lâchent du lest. L’opposition ne doit pas rêver d’un franc jeu. Elle ne l’aura pas. A ce jour, on s’achemine vers la présidentielle, tout bonnement. Rien n’est prêt pour garantir un scrutin sincère. La Ceni est aux manettes. En toute tranquillité, encouragée qu’elle est par le pouvoir qui mise sur des joutes électorales sans financement extérieur. Accords du 3 juillet ? Qu’on ne se leurre pas. Il y a eu « aucun statut juridique qui n’engage l’Etat », lançait récemment Kiridi Bangoura, au moment même le dialogue avait pris forme au Parlement. Conséquence, la sérénité a décampé. La tension s’est exacerbée.

En tout cas, au sein de l’UFDG, c’est le grand froid. Fodé Oussou Fofana l’a fait savoir. Extrait : « J’ai suivi le ministre secrétaire général à la présidence, Kiridi Bangoura. Tout ce qu’il a dit par rapport à l’accord du 3 Juillet est loin de la vérité, ce sont des contre-vérités. Il dit que le papier du 3 juillet est un procès verbal qui n’engage pas

l’Etat. Je pense qu’il n’est pas de bonne foi parce qu’il sait que les élections communales ont été discutées. Mais puisque M. Kiridi était seul à la radio, tranquille, il fait un show là-bas, il peut dire que c’est un procès verbal. Le général Aliou Condé était présent dans toutes les négociations, Kiridi était également dans la salle. Les accords ont été discutés dans la salle. On a parlé des communales. Alhassane Condé a même dit que si l’opposition le voulait, on pourrait, après les élections législatives en décembre ou en janvier ou en février, organiser les élections communales. Il va dans les médias pour dire que l’additif de l’accord du 3 Juillet est un procès-verbal qui n’a aucun sens juridique. »

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

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