AFFAIRE BSGR : La Guinée ne veut pas se laisser impressionner

Décidément, Beny Steinmetz n’entend se résigner à perdre la bataille face à la Guinée à propos des blocs 1 et 2 de Simandou dont le contrat a été résilié par la partie guinéenne au motif le milliardaire israélien les avait acquis en usant de pratiques peu orthodoxes. Bien que son agent Frédéric Cillins ait été arrêté aux Etats-Unis en flagrant délit d’obstruction d’une procédure judiciaire et de tentative de destruction de preuve et de subordination de témoins, BSGR vient de transporter son bras de fer avec la Guinée au Centre international de règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Une démarche face à laquelle la Guinée ne veut pas paniquer.

Au terme d’un communiqué qu’elles produites suite à cette démarche de la société de Beny Steinmetz, les autorités guinéennes disent n’avoir « aucun doute sur le fait les réclamations de la société BSGR seront rejetées ». En fait, devant le CIRDI, BSGR évoquent des motifs dissimulés qui expliqueraient, selon elle le retrait et la résiliation de ses titres miniers et convention sur les gisements de Zogota et des blocs 1 et 2 de Simandou. Or, justement, les autorités guinéennes retorquent « qu’aucun de ces éléments ne soutient d’aucune manière les prétentions de BSGR concernant l’existence de motifs dissimulés qui auraient conduit aux décisions de retrait et de résiliation de ses titres miniers et conventions sur les gisements de Zogota et des blocs I & II de Simandou en République de Guinée ». Par ailleurs, la partie guinéenne poursuit : « ni les déclarations de BSGR ni les éléments de preuve qu’elle produit à l’appui apportent de réponse aux allégations précises formées à l’encontre de BSGR qui ont conduit au retrait et à la résiliation de ces mêmes droits ».

La Guinée fait confiance à la sagesse du CIRDI. Mais elle ne se fait aucun doute. Elle pense qu’au bout des bouts, elle sortira gagnante de ce nouveau round. Parce que selon elle, même « le détendeur de ses titres et conventions, la société VBG-VALE BSGR GUINEA, n’a pas contesté les décisions de retrait et de résiliation, et que l’actionnaire principale de cette société, la société VALE, a engagé des poursuites à l’encontre de BSGR qui estiment que les décisions des autorités guinéennes étaient correctes ».

Comme on le voit donc, la Guinée demeure lucide et confiante.

Anna Diakité, Kabanews

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.