AIR FRANCE : Deux syndicats français favorables au maintien de la desserte de Conakry

Dans leur lutte contre l’isolement absolu du pays suite au virus Ebola, les autorités guinéennes viennent de recevoir un appui de taille. En effet, suite à un plaidoyer conduit au nom des syndicalistes guinéens par Hadja Rabiatou Sérah Diallo, la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et la Confédération générale du travail (CGT) se prononcent en faveur du maintien de la desserte de Conakry par la compagnie Air France. Une décision que les deux syndicats français motivent par d’une part les risques socio-économiques du confinement du pays et de l’autre par les mesures de précautions déjà en vigueur à l’aéroport de Conakry.

On se rappelle en effet qu’à un moment donné, le personnel de la compagnie aérienne française, invoquant des risques d’attraper le virus mortel, avait sollicité la suspension de l’étape de Conakry. Or, selon les deux syndicats, « Si l’on peut louer l’application d’un légitime principe de précaution face au danger de ce virus », par contre, estiment-ils, « la crainte qui s’est emparée, dans plusieurs pays est en revanche disproportionné au regard des mesures mises en place. L’un des résultats est le départ de nombreux expatriés dont ceux de l’économie minière, principale source de revenus de pays tels que la Guinée, le Sierra Leone ou le Libéria ».

Pour ce qui est du cas spécifique de la Guinée, les syndicalistes français partent du principe que le pays est « extrêmement dépendant des moyens de transport aérien. L’absence de liaison avec l’extérieur et le confinement ne sont pas les réponses appropriées à la crise sanitaire actuelle et s’avèrent contreproductifs pour de nombreux experts sur place ». En outre, poursuivent-ils, « Le confinement de la Guinée met en péril l’économie fragile de ce pays et risque de provoquer de graves troubles sociaux. De plus, l’isolement du pays risque de fragiliser le processus démocratique en cours et de mettre en danger la construction en cours de l’Etat de droit ».

A tous ces risques qui découleraient de la suspension des vols d’Air France en direction de Conakry, s’ajoutent les assurances données par la porte-parole des syndicats guinéens (en l’occurrence Hadja Rabiatou Sérah Diallo, NDLR) quant aux dispositions sanitaires prises à l’aéroport international de Conakry Gbessia.

Anna Diakité, Kabanews

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