Alliance UFDG-FPDD, l’ancien préfet de Labé réagit : « C’est quelque chose que souhaitait le président Dadis depuis 2009. »
Les réactions continuent de pleuvoir après la rencontre entre les présidents Cellou Dalein Diallo de l’UFDG (union des forces démocratiques de Guinée) et Moussa Dadis Camara des FPDD (forces patriotiques pour la démocratie et le développement) , le 19 juin dernier à Ouagadougou, au Burkina Faso.
L’ancien préfet de Labé, El hadj Safioulaye Bah, un des acteurs de la venue de l’ex chef de la junte militaire à Labé, se rappelle : « J’aurai vous dire que c’est quelque chose que souhaitait le président Dadis [ancien chef de la junte militaire qui a pris le pouvoir en 2008 après la mort de Lansana Conté] depuis 2009. C’est dont je vous parle là, les témoins sont encore vivants notamment El hadj Cellou Dalein et Bah Ousmane.
Vous devez vous souvenir que c’est moi qui ai invité le présidant Dadis ici à Labé et l’objet justement de sa venue, c’était de rencontrer ces leaders-là et faire en sorte qu’un pacte soit signé en vue de la présidentielle et plu tard la gestion du pays. Donc, mais malheureusement il y a eu des incompréhensions, il y a eu des manipulateurs qui ont manipulé certains des leaders et cela ne s’est pas fait. Bah Ousmane est venu, le président Dadis est venu, mais malheureusement, je l’ai dit toujours que Dieu nous préserve de la trahison.»
Poursuivant son intervention, il affirme : « Donc cela n’a pas été fait, c’est quelque chose que souhaitait le président Dadis je le répète encore depuis 2009. Le président Dadis n’a jamais dit qu’il va se présenter, des gens qui ont compris la popularité qui devenait la sienne ont eu peur et tout de suite ont commencé les trahisons, ont commencé à annoncer le président Dadis ou la mort, de créer des mouvements de soutien, etc. Le poussant vers cette tentation-là. Un jour, il a dit Boulbinet s’il veut, il enlève la tenue, il se présente sinon il peut ne pas se présenter. Mais il n’a jamais dit officiellement qu’il allait se présenter. Il voulait jouer à la Toumani Touré rendre le pouvoir à un groupe de personnes après un mandat ou deux peut être récupéré le pouvoir. Parce qu’il était vraiment populaire, il est venu au pouvoir avec des ambitions d’assainir la situation guinéenne, mais malheureusement (…) voilà cela a été compris autrement ; il a été trahi ce qui est arrivé, nous le déplorons tous. (…) Le président Cellou n’avait pas bien compris ces machins, ses amis des forces vives l’ont amené d’un autre côté. »
S’agissant de l’effectivité ou non de cette alliance, il martèle que : « Ce sont des politiciens, ils se sont retrouvés et ont vu que certains de leurs idées convergeaient, ils se sont entendus sur beaucoup de choses, donc ils espèrent tous les deux gouvernés le pays. L’un deux a été Premier ministre, l’autre a été président de la République, donc celle l’histoire nous le dira. Je suis certain d’une chose pour tous ceux qui revoient l’histoire du pays quand ils entendent le Président Dadis parlé du foutah théocratique, on sent que ça vient du cœur, il aime le foutah. C’est quelque chose de sincère, je ne doute pas qu’ils arrivent à des bonnes fins, mais c’est la politique chacun a ses intérêts, je ne peux pas me prononcer. C’est dont je suis sûr, parce que j’ai géré cela, le Président Dadis souhaitait vraiment une entente avec les leaders de ce pays. »
Sally Bilaly Sow, correspondant www.kababachir.com à Labé