Le président guinéen en lieu et place des journalistes de la presse nationale se fait accompagner de démagogues et d’opportunistes – Aboubacar Sackho et Cheick Tidiane Traoré – pour porter le message de la République durement éprouvée par le virus Ebola, suite au relâchement du gouvernement de la riposte et la banalisation du virus par Alpha Condé lui-même. Ces deux faiseurs de roi qui sont là quand Alpha dort et qui sont encore là quand celui-ci est en éveil, en difficulté ou en hauts d’humeurs sont des caméléons politiques qui entendent pêcher en eau trouble.
Connus donc pour leur nomadisme politique, ces deux messieurs se plient à quatre pour être mis dans le baluchon du chef de l’Etat. Et c’est eux qui produisent des comptes rendus biaisés sur les visites d’Alpha Condé. Mais ceci est une autre histoire… ubuesque ! S’agissant de la visite de Condé aux USA, il y a lieu de rappeler que l’homme est déjà arrivé au pays de l’Oncle Sam. Cette venue se justifie par l’ouverture, mercredi, 24 septembre, à Manhattan de l’assemblée générale annuelle ordinaire de l’organisation des nations unies (ONU). Il sera question, selon des proches de la délégation d’Ebola. On le sait, « Le conseil de sécurité des nations unies qui considère le virus Ebola comme une menace pour la paix et la sécurité planétaire au même titre que les guerres qui assaillent certaines parties du globe, entend envoyer un signal fort au monde entier afin que soit éradiqué définitivement cette salle maladie. »
Alpha Condé laisse encore son pays en proie à des massacres dans le Sud de la Guinée, suite à la mauvaise communication du gouvernement sur le virus Ebola. Les victimes de la vindicte ont été jetées dans une fosse commune, sans qu’on ne permette les parents de celles-ci de s’occuper de leur corps. Le peu souciant président, prend son avion sans le moindre mot à ses concitoyens.
Jeanne FOFANA, Kabanews