Alpha Condé fait ses bains de foule et nargue les opposants, les Guinéens dans une large majorité. Le président guinéen l’a même fait avec une star de la musique urbaine américaine. Ils se sont promenés ici et là à Conakry et périphéries. La démarche a été même dénoncée par les opposants. Mais, Condé n’en a cure. Il se la coule douce. Pendant ce temps, l’opposition a suspendu toutes activités politiques, y compris les assemblées générales ordinaires. Tout ceci en guise de respect aux mesures de prévention contre le virus Ebola.
Aujourd’hui, Alpha Condé menace de mater si les opposants sortent dans la rue. Une mesure impopulaire qui risque de provoquer l’ire. Au cours de sa dernière conférence de presse et faisant certainement allusion à la date du 15 décembre jour fixée par l’opposition afin de revenir aux anciennes amours (la rue) Alpha Condé déclare : « Nous avons reporté les festivités de l’indépendance à Mamou à cause d’Ebola. Il n’est pas question que les gens fassent de la pagaille. Aujourd’hui, tout le monde doit se battre contre Ebola. Si la majorité veut manifester, je vais appliquer la loi anti-casse. Si c’est l’opposition, c’est la même chose. Ils (les opposants) sont au parlement, c’est là qu’ils doivent discuter.
Je préviens tout le monde, la loi anti-casse, ce n’est pas moi qui l’ai faite. C’est vous qui l’avez faite contre moi. Comme c’est une loi qui existe, on va l’appliquer. Si (désormais) vous convoquez une manifestation et qu’il y ait des casses, c’est vous qui payez. Moi on me l’a appliquée. Maintenant, je vais l’appliquer aussi parce que la démocratie ne veut pas dire la pagaille. S’ils veulent discuter, ils n’ont
qu’à aller au parlement. » Il reste que ce n’est pas la première fois que le président guinéen tente de dissuader – sans jamais y arriver – les opposants avec des menaces.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com