On ne sent vraiment pas qu’il y a un ministre chargé de l’Aménagement de la ville. A sa nomination il y a quelques mois, on avait prédit un risque de télescopage de prérogatives entre le gouverneur de la ville de Conakry et le nouveau ministre en change de l’Aménagement de la ville.
En effet, en créant cet autre volet d’aménagement de la ville, Alpha Condé dépossédait de fait une des prérogatives au gouverneur de la ville de Conakry. Aménagement de la ville ? Cela vise à notre avis, de créer des parkings, d’espaces verts, d’espaces pour piétons, pour étalagistes, les corniches, etc. Toutes choses qui revenaient, peut-être pas non officiellement, au Gouvernorat de Conakry. Que pourrait donc rester au gouverneur ?
Pas grand-chose si ce n’est l’assainissement des marchés. Et quand on pousse trop, plus rien ne restera au gouverneur de la ville. Le gouverneur se pavaner sans portefeuille. Ou du moins il peut s’occuper des tas d’immondices et autres mamaya. Le gouvernorat relève de la Décentralisation et celle-ci est une homologue à l’Aménagement de la ville. Il serait donc difficile de parler de conjugaison d’efforts entre ministère de l’Aménagement de la ville et le gouvernorat de la ville de Conakry.
De toutes les façons, on ne sent rien de l’Aménagement de la ville. C’est comme un poste fantôme !
Jeanne FOFANA, www.kababachir.com
