Y-a-t-il de plus représentatif, mais surtout ayant la boulimie de l’avion plus que le président guinéen, assumant par ailleurs la présidence en exercice de l’Union du Fleuve Mano dont le sommet vient de se tenir à Conakry et qui sera sous-tendu par une autre rencontre à Bruxelles, le 3 mars?
Absolument pas. En tout cas pas parmi les trois pays de la Mano river union, frappés par Ebola. Alpha Condé est attendu dans la capitale belge pour assister « à la conférence internationale sur la reconstruction des économies de trois pays les plus touchés par l’épidémie à virus Ebola, prévue à Bruxelles, le 3 mars 2015. » C’est en quelque sorte l’une des recommandations issues du communiqué conjoint. Les ministres des trois pays concernés par Ebola doivent en effet travailler ardemment « afin qu’ils harmonisent et consolident les documents sous régionaux et ceux spécifiques à chaque pays y compris les coûts d’intervention à présenter à la réunion de Bruxelles le 3 mars 2015 afin de mobiliser l’appui nécessaire. »
Même si Alpha Condé n’était pas à la tête de cette présidence tournante, s’il est question d’aller parler de la Guinée, il s’autoproclame. Et pourtant, c’est lui a banalisé pour la première fois, le virus Ebola, alors qu’il était en séjour dans la région forestière de la Guinée. Plus tard, il sera rattrapé par son déni. A ce jour, tout son échec est attribué à Ebola. La tenue des locales et communautaires en dépend. L’opposition lui donné du répit en ajournant leurs assemblées générales ordinaires. Par après, elle a compris que le virus est entretenu pour perturber le calendrier de la présidentielle.
Alpha à Bruxelles ? On imagine déjà l’accueil qui pourrait lui être réservé.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
