Armes de guerre dans les manifs politiques: la LIGUIDHO s’exprime

On accuse aujourd’hui l’opposition d’avoir favorisé – de par son absence au Parlement, suite au boycott – le vote par la mouvance  d’une loi autorisant désormais les forces de l’ordre à porter des armes de guerre et si possible à en faire usage lors des manifestations politiques.

Du côté de la Ligue guinéenne des droits de l’homme (LIGUIDHO), on s’en inquiète. En effet, cette structure avait participé à l’atelier de validation de cet avant-projet de loi à Kindia. De l’avis de son président Emmanuel Bamba, « Nous avions prévu que pendant les manifestations ce sont des armes conventionnelles qui doivent être utilisées : des matraques, gaz lacrymogène…. Tout ce qui n’est pas arme létale, qui peut priver quelqu’un de sa vie. Alors, on ne pourrait faire usage de la force que lorsqu’on ne peut pas défendre autrement. »

A ce jour, la LIGUIDHO ne sait pas comment analyser la loi controversée, mais elle en appelle à la sérénité. « Je suis convaincu que ce n’est pas le cas, il ne faudrait pas que l’on commence déjà à intoxiquer la population. Ils pourront utiliser l’arme que lorsque leur vie est menacée, donc pourrait encore dire que lorsqu’ils se trouveraient dans ce qu’on appelle dans un état de légitime défense », lâche M. Bamba.

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

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