Le parti de Sydia Touré n’en démord pas. Selon le président de l’UFR, «L’ARPT une structure qui ne rapporte qu’une maigre somme de 10 millions d’euros pendant que la même structure en Côte d’Ivoire rapporte plus de 12% des recettes de l’Etat. » Conséquence : « il est évident qu’il y a un sérieux problème », tranche l’ancien Premier ministre.
Très vite l’ARPT réplique et recadre : « L’ARPT n’est pas une régie de recettes. Donc nous ne connaissons pas d’impôts, nous ne connaissons pas de taxes ni pour ni au compte de l’Etat. (…) raison pour laquelle nous avons fait des initiatives pour nous inspirer des cas de bonnes pratiques dans la sous-région, voir comment nous pouvons rehausser la contribution du secteur. (…) Nous ne sommes pas des fiscalistes, nous sommes des catalyseurs. Nous pouvons aider l’autorité fiscale à pouvoir capitaliser sur ce secteur. Les recettes de l’ARPT ne sont pas des taxes, mais des redevances…. »
Pas très convaincu de cette sortie, l’UFR accuse l’ARPT comme étant « un maillon faible dans la mobilisation des recettes, la voie sacrée pour les détournements de fonds. Quand, dans les autres pays les recettes mobilisées par les autorités de régulation sont à plus de 10 % des recettes budgétaires, en Guinée elles sont à l’ordre d’un %. » L’UFR informe que les appels téléphoniques seraient de l’ordre de 500 millions de minutes, hors appels locaux qui avoisineraient 2,5 milliards de minutes soit au total 3 milliards de minutes, facturées à 50 GNF/min, c’est une cagnotte de 1.200 milliards de GNF soit 141 millions us$ au lieu de 83 milliards actuellement annoncés.
Le parti de Sydia Touré accuse l’ARPT de financer « les dépenses de prestige de l’Etat, allant directement dans des poches des cadres corrompus et autres thuriféraires. Pis, son attachement à la Présidence de la République qui est la seule institution devant laquelle elle rend compte, pose problèmes. » L’UFR demande des audits.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com