A l’occasion de la journée parlementaire du mardi 25 novembre, le président de l’Assemblée nationale a dit ses quatre vérités à ceux des députés qui voudraient en savoir davantage au sujet de son budget de souveraineté. Très agacé par la tendance qu’ont certains de ses collègues à vouloir s’informer du montant qui est alloué à Kory Kondiano au titre de ce que le Guinéen Lambda assimile à ‘’Caisse noire’’, ce dernier dit en avoir marre qu’on l’épie. Bref, il sonne la fin du débat sur cette question.
La sortie orageuse de Kory Kondiano est pourtant d’un contexte des plus banals. C’est le député Fodé Marega a émis le souhait d’en savoir davantage sur les budgets de souveraineté des présidents des institutions républicaines. Aussitôt, comme s’il explosait après s’être longuement retenu, le président de l’Assemblée nationale, tout possédé par une colère irrépressible, a déclaré : « Il est vrai que le président de l’Assemblée Nationale, a effectivement un fond de souveraineté. Je vous dirais que moi je ne suis pas esclave de l’argent. J’ai juste ce qu’il faut pour ne pas crever, le reste je m’en fou ».
Puis, comme si ce n’était pas assez, il poursuit : « Donc je ne voudrais plus que cette question revienne dans les débats. Les fonds de souveraineté alloués au président de la République, au premier ministre, au président de l’Assemblée Nationale ne sont pas des faits de la Guinée seulement, mais dans tous les pays ». Assimilant la démarche des députés de l’opposition à une forme de remise en cause de l’autorité de ceux qui ont en charge la gestion du pays, Kory Kondiano termine sa sortie par une sorte de sensibilisation à l’endroit de ceux qui s’engageraient dans une telle voie : « Tant que la contestation des autorités continue, l’on ne peut pas prétendre développer notre pays ».
Anna Diakité, www.kababachir.com