Annoncés avec tambours et trompettes pour affaiblir des adversaires politiques – n’ayons pas peut de dire les mots – les audits connaissant depuis l’arrivée d’Ebola, un certain répit. On pensait que les audits allaient s’inviter au Parlement mais, visiblement, cela ne semble pas intéresser ou du moins, ça risque d’éclabousser plus d’un député, qu’il soit de la majorité ou de l’opposition. On a néanmoins, évoqué en filigrane ces affaires d’audit. Mais, depuis, plus rien.
La publication a eu lieu en partie, le reste, on attend toujours. Il y a peu au parlement, suite à la déclaration de la politique générale du gouvernement, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, l’honorable Saloum Cissé, secrétaire général du RPG a demandé à Saïd Fofana de faire publier les audits.
« Où est-ce qu’on en est avec les résultats des audits ? Qu’est-ce qu’on a fait de ces grands dossiers ? Est-ce qu’on a peur des dossiers des audits ? Si on a peur des prendre le taureau par les cornes, nous n’irons nulle part. Dites-nous où est-ce qu’on en est avec les audits ? Quand on est hésitant, indécis, tenez-vous bien, on n’ira pas loin. J’aimerais savoir où en sommes- nous sur la situation des audits ? J’encourage le gouvernement à continuer ses reformes, à prendre des responsabilités plus grandes » Saloum Cissé n’aura exprimé que ce que tous les autres militants du RPG y compris Alpha Condé ont sur le cœur.
Pour rappel, le parti au pouvoir a fait des audits une arme pour mâter les opposants dont les plus redoutables restent les anciens Premiers ministres. C’est donc presque une rengaine pour Alpha Condé.
Dernièrement encore, alors qu’il est au siège du RPG, il a accusé Dalein Diallo d’être l’auteur principal dans la vente de la compagnie nationale Air Guinée, du démantèlement des rails Conakry-Kankan, etc. La suite : on la connait. Auparavant, ce sont ses affidés, Nantou Chérif, Malick Sankhon, Soriba Sorel Camara qui brandissent la menace de trimballer des anciens Premiers ministres devant les tribunaux. Les deux anciens de Lansana Conté oublient certainement que si on creuse dans leur gestion, il y trouvera certainement des pratiques pas tout à fait orthodoxes. Le soupçon pèse davantage sur eux aujourd’hui qu’avant.
La politique du voleur qui crie au voleur !
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
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