Avenir du Franc CFA : qu’en pense Dalein Diallo ?

Le chef de fil de l’opposition était récemment en séjour dans la capitale burkinabè. Non pas pour « dire bonjour à Dadis », mais aussi participer à une activité politique. Une occasion pour Dalein Diallo de s’exprimer dans la presse ouagalaise autour de l’avenir du Franc CFA.

Extrait : « Je pense qu’il y a des réformes qui pourraient être faites au niveau du Franc CFA. Le Franc CFA, franc de l’UEMOA, en ce qui concerne l’Afrique de l’Ouest, est un instrument d’intégration et il faut le reconnaître. Maintenant, la France s’est engagée, à travers les accords de coopération monétaire, à garantir sa convertibilité moyennant l’engagement des Etats membres de la zone Franc à mettre en œuvre une certaine politique monétaire pour justement favoriser la stabilité de cette monnaie. Je pense qu’aujourd’hui, il faut essayer d’améliorer le système. »

Et le chef de fil de l’opposition guinéenne de marcher sur les pas d’Alpha Condé, en suggérant une rupture de la coopération à outrance avec le colon français :« On peut même couper le cordon avec la France si on est à même, et je pense que c’est le cas, de mettre en œuvre une politique monétaire capable de garantir la stabilité de la monnaie. Je pense qu’il faut avancer au niveau d’une monnaie qui peut s’appeler CFA ou autre chose au niveau de la CEDEAO. Au niveau de l’UEMOA, on peut mener des réformes pour, peut-être, satisfaire certains économistes qui pensent qu’une monnaie fixe par rapport à l’Euro ne favorise pas la compétitivité des entreprises de la zone et qu’il faut introduire une dose de flexibilité pour tenir compte de l’évolution des monnaies dans le reste du monde. Je pense qu’au lieu de définir le franc de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest à travers l’Euro, on peut le définir par rapport à un panier de monnaies. »

Dalein Diallo ajoutera :« Et s’il y a des chocs externes très forts, on peut trouver le moyen de procéder à une dévaluation sans que cela n’affecte vraiment la crédibilité de la monnaie ou la compétitivité des entreprises. Il faut aussi tenir compte de la structure du commerce extérieur de la zone. Aujourd’hui, la Chine est devenue un partenaire important. Nous importons beaucoup de la Chine et même si les importations, en dehors des matières premières, restent faibles, il faut tenir compte de la structure commerce extérieur pour définir un panier de monnaies qui puissent maintenir non seulement la stabilité de la monnaie, mais aussi la compétitivité des entreprises. »

Voilà !

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.