Blaise Compaoré, l’ancien président du Burkina Faso, contraint à la démission, vendredi 31 octobre, face à un mouvement de contestation populaire, a été évacué « sans drame » avec l’aide de la France, a ainsi annoncé François Hollande, lundi 3 novembre, depuis le Canada où il est en voyage officiel.
Selon le président français, Paris a contribué « sans y participer » à son transfert vers la Côte d’Ivoire où il est réfugié depuis vendredi.
Dès vendredi soir, des militaires, menés par le lieutenant-colonel Isaac Zida avaient pris le pouvoir et s’étaient installés dans le palais présidentiel. Adoubé par les militaires mais contesté par une partie de la rue, Isaac Zida a assuré qu’il voulait mener une transition démocratique « dans un cadre constitutionnel », laissant entrevoir qu’un civil – et non plus un militaire – pourrait prendre la tête de la transition.
15 JOURS POUR RENDRE LE POUVOIR AUX CIVILS
François Hollande est ainsi sorti de la discrétion caractérisant l’attitude de la France depuis le début de la crise au Burkina. « Dès le début de cette crise, la France a joué son rôle et mis en garde » Blaise Compaoré, a affirmé le chef de l’Etat, en soulignant lui avoir conseillé par écrit « de ne pas engager (…) la révision de la Constitution » pour se maintenir au pouvoir après 27 ans de règne. C’est ceprojet qui a provoqué le mouvement de contestation ayant conduit le président à la démission.
Source : http://www.lemonde.fr