Burkina Faso : Le général Gilbert Diendéré prend la tête de la junte militaire

Après la prise d’otage du président par intérim, Michel Kafando et son Premier ministre Isaac Zida, par des éléments de la garde présidentielle, les putschistes qui ont annoncé jeudi matin, à la télévision nationale, la destitution du président par intérim du Burkina Faso et la dissolution de son gouvernement, passent à la vitesse supérieure.

Dans la matinée, ils (putschistes) ont désigné leur Chef, dans une déclaration lue par le lieutenant-colonel Mamadou Bamba.

Le général Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major de l’ex-président Blaise Compaoré, a été placé à la tête de ce Conseil national de la Démocratie, a annoncé le CND jeudi dans un communiqué. Un couvre-feu est instauré de 19 heures à 6 heures, et les frontières terrestres et aériennes sont fermées jusqu’à nouvel ordre, selon ce communiqué.

Alors que l’élection présidentielle était annoncée pour le 11 octobre prochain, pour mettre fin à 12 mois de transition, après le départ de Blaise Compaoré, ce coup de force risque de remettre en cause la tenue du scrutin.

Les acteurs politiques burkinabés qui, selon RFI, sont en concertation en ce moment condamnent ce coup de force. Selon la même source, une déclaration commune des partis est attendue cet après-midi.

S’exprimant sur RFI, Zéphirin Diabré, de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) fait part de sa surprise : « Nous étions déjà en train de nous préparer pour aller aux élections à partir de dimanche. Donc il y a là une prise de pouvoir par la force. Bien entendu en tant que républicains et démocrates, nous ne pouvons que condamner très fermement toute tentative de prise de pouvoir par la force ». « Nous étions déjà en train de nous préparer pour aller aux élections à partir de dimanche. Donc il y a là une prise de pouvoir par la force. Bien entendu en tant que républicains et démocrates, nous ne pouvons que condamner très fermement toute tentative de prise de pouvoir par la force ».

De son côté, Saran Sérémé, candidate pour le PDC (Parti pour le développement et le changement) jointe au téléphone par RFI, adresse une mise en garde au général Gilbert Diendéré : « Il est calme, effacé et plein de sagesse, je ne comprends pas qu’il se laisse aller dans cette tentative de vouloir récupérer la lutte du peuple burkinabé. Elle ajoute : Je ne suis pas non plus d’accord avec toute autre proclamation, que ce soit celle du président du Conseil de la transition (Chérif Sy) ou de toute autre personne, qui profiterait de cette situation pour se proclamer président du Burkina Faso comme nous venins de l’entendre ».

Devant cette impasse, les Putschistes qui cherchent à séduire le peuple Burkinabé, ont promis qu’une « large concertation est engagée pour former un gouvernement qui se dévouera à la remise en ordre politique du pays et à la restauration de la cohésion nationale pour aboutir à des élections inclusives et apaisées », a déclaré le porte-parole de la junte militaire, le lieutenant-colonel Mamadou Bamba, dans une allocution à la télévision nationale.

L’arrivée au pouvoir d’un proche de Blaise Compaoré risque-t-elle de remettre en cause la tenue du scrutin le 11 octobre prochain? Attendons de voir.

Avec RFI

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.