Lors d’une de ses visites du site de Kaléta, Alpha Condé déclarait : « Je suis un politicien, je suis également économiste. C’est pourquoi aucun de mes ministres ne peut me tromper. (…) Un préfet ou un ministre ne peut pas toujours me dire la vérité. Mais si tu me mens je viendrais moi-même constater sur le terrain», dira le président guinéen.
Des paroles en l’air. Alpha Condé a menti. Avec sa caisse unique, il est donc pris dans un engrenage qui ne dit plus son nom. Il n’a plus confiance en ses cadres, mais, il refuse de les démettre, pour des raisons que seul lui peut donner : enrichir les copains et coquins. C’est pourquoi, il veut tout concentrer à son niveau. C’est le cas du comité de pilotage de la trésorerie que préside jusque-là le Premier ministre (contrairement à ce que pensent d’autres Guinéens estimant que c’était le ministre des Finances qui pilote cette fameuse trésorerie).
Said Fofana a été donc soupçonné d’avoir perforé la caisse unique. De quoi irriter Alpha Condé. Conséquence, le président Condé récupère la présidence de cette trésorerie et la concentre auprès de lui. Cette posture qui sera loin de réduire la fuite des capitaux orchestrée par des hauts cadres de l’administration. Surtout quand on sait qu’Alpha Condé est tous les jours entre deux avions, donc au four et au moulin. Même ambiance avec la caisse unique. Les mêmes sont dans la mangeoire.
Et Doussou Condé dénonce. « Le président de la République croyait à la caisse unique, jurait qu’il contrôlait le système. (…) Nos gens ont pillé plus que ceux qui étaient là pendant 20 ou 24 ans ». Conclusion : « Un coup d’Etat contre Alpha Condé. » Faux pourtant, car, Alpha peut démettre la personne et la poursuivre en justice. Alpha est tout simplement un facilitateur. Un complice.
A banna !
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
