Cas Kélèfa Sall : et si on paniquait pour rien ?

La destitution pour le moins rocambolesque de KélèfaSall, le président de la Cour constitutionnelle est manifestement synonyme de compromission pour favoriser un 3è mandat – par modification constitutionnelle – d’Alpha Condé. C’est en quelque sorte le souci largement partagé par bien des Guinéens, hommes politiques d’opposition, société civile, etc. La préoccupation est pesante, lourde, à telle enseigne que des démarches sont en gestation pour empêcher la manœuvre des conseillers et leur motion de destitution. Toutes analyses faites, on est tenté de croire qu’il n’y a pas de péril en la demeure. On panique donc pour rien.

En effet, Alpha Condé est certes tenté par un autre mandat – celui qu’il gère actuellement est plutôt chaotique – pour sans doute achever la Guinée par euthanasie en complicité avec ses proches et autres vautours de la République. Mais, en aucune autre occasion il ne l’a exprimé. Ni par voie de presse, ni au cours des assemblées générales ordinaires de son parti, encore moins entre membre de la famille restreinte du RPG. Des velléités, oui et là, tout de suite les USA et les autres représentations diplomatiques ont tranché, poussant Alpha Condé à menacer : «Quiconque s’interfère dans la politique intérieure de la Guinée, je lui mets dans le premier avion. Moi, je suis élu par les Guinéens et non par des Occidentaux. » Depuis, plus rien.

Des sirènes révisionnistes –pour parler comme Kelèfa – relancent l’entreprise, mais rien ne prouve que, celle-ci va prospérer. Même pas les usines promises, les barrages et électricités devant être vendus à la sous-région, etc. Alpha Condé a été bel et bien dissuadé tant au niveau interne avec le RPG d’un côté, de l’autre avec ceux qui ont voté pour lui, qu’au niveau sous régional à travers MackySall et les autres. Alpha Condé n’a aucune autre chance de se représenter. Quelle que soit la magie. Quitte à être habité par l’excitation en toute permanence. Des Imams et autres Kountigui ainsi que les BangalyKourouma peuvent continuer à chanter et à se masturber les méninges.

Le sort de Condé est scellé. La destitution de Kélèfa ne saurait favoriser un 3è mandat. Même si, d’après les réactions vues des opposants ébranlent très peu l’homme entêté de Sékhoutouréya. Qu’on ne le tienne pour dit : il y a bien d’autres KélèfaSall en Guinée, au sein des magistrats. Tout comme on a trouvé des héritiers au camarade Fofana au niveau du syndicat, notamment à l’Education. Qu’on ne panique pas sans raison !

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

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