C’est certainement le comble en entendant, à partir des sources très fiables, la raison pour laquelle Alpha Condé a fait un faux bond au Babaya. Le locataire était tout simplement trop pinté, ivre, soûl. Un verre de trop ne lui pas permis d’effectuer le déplacement. Et du coup, les courtisans qui sont au courant de cette ivresse sans fin distillent des rumeurs, créent des désinformations, pendant que c’est le tout Batè qui attendait le lion, comme on l’appelle, là-bas.
Le stade M’Balou Mady Diakité, ayant refusé du monde, avec à la clé quelques tensions entre populations, pour la plupart militants engagés du parti au pouvoir et forces de sécurité, déployées pour encadrer cette ferveur populaire sur place verra donc des lionceaux, pas de lion. Celui-ci est resté ivre, à Conakry. L’objectif de cette visite était, on le sait le lancement des travaux des chantiers du 57è anniversaire de l’indépendance de notre pays. Mais, très prolixe en pareille circonstance, les RPGistes fieffés distillent sans cesse des rumeurs. C’est ainsi qu’on évoque que le chef de l’Etat a eu peur de se voir hué, « en raison des frustrations récemment enregistrées au sein du RPG à Kankan, consécutivement à l’avortement de la mise en place d’une structure locale du parti présidentiel. Certains barrons du RPG n’auraient pas apprécié qu’un simple intrus ait pris le téléphone pour informer Conakry d’où la décision du report de l’élection est tombée tel un couperet sur les crânes des responsables concernés par cette consultation interne. Pire, l’éviction d’Alhassane Condé au profit de Bouréma Condé ne serait pas du goût des Rpgistes de la Haute-Guinée qui accusent le tout nouveau locataire de l’Administration du Territoire de leur avoir infligé toutes sortes d’atrocités alors qu’il était sous-préfet à Banankoro puis préfet à Mandiana. » Rien de tout cela en effet.
Alpha Condé était ivre mort. Même si, Boureima Condé tente de rassurer : « Ça ne peut être qu’une désinformation. Ça n’a jamais été programmée », estime-t-il, parlant du voyage avorté. Et d’ajouter : « Je suis le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation ; quand le chef doit se déplacer, que ce soit au Foutah, en Forêt, en Basse Guinée ou en Haute Guinée, c’est moi qui suis habilité à passer le message aux gouverneurs, aux préfets, aux sous-préfets, aux maires pour dire que la première autorité du pays doit arriver. Mais je n’en ai jamais fait ».
Un verre de trop suffi pour mettre tout en branle.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
