CENI décriée : les commissaires de l’opposition face à leurs responsabilités

Jusque-là en effet, aucun commissaire de l’opposition n’a été contraint de quitter la Ceni, suite, à l’appel de manif et de boycott de l’opposition républicaine.

Jouissant d’une certaine autonomie depuis leur prestation de serment, ces commissaires n’ont plus de compte à rendre à leurs mandants. Ces commissaires bénéficient de toutes les faveurs de la part de la Ceni et du gouvernement. Il est donc difficile d’envisager de tourner le dos à toutes ces attentions particulières. Quitte à cautionner des élections bancales préjudiciables à la nation toute entière. Accusé d’avoir exigé aux commissaires de la Ceni de démissionner, l’opposition a tranché. A tranché, à travers son porte-parole.

Selon Aboubacar Sylla, «Nous n’avons pas demandé aux commissaires (membres de la Céni) issus de nos rangs de démissionner, nous leur avons fait part de notre souci avec leur institution. » Et d’ajouter : « maintenant, c’est à eux de voir et d’apprécier». De l’avis du porte-parole du gouvernement, « L’opposition n’a pas à être aussi radicale. Qu’est-ce que le fait d’empêcher la session des lois va apporter comme solution au problème ? Cette question peut être résolue et elle le sera de toute manière autour d’une table. L’opposition reproche beaucoup de choses à ses commissaires de la CENI, pour une fois elle devrait s’inspirer des conseils de l’un d’entre eux qui a estimé que la politique de la « chaise vide » ne résout rien », estime Damantag Camara.

 Ça ne fait que commencer.

 

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

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