La Ceni s’est doté d’un nouvel opérateur : « GEMALTO France est leader mondial de sa catégorie. »
Selon le communiqué de cette même Ceni a publié, « toutes les procédures de recrutement de l’opérateur ont été respectées ; à commencer par le lancement d’appel à manifestation d’intérêt pour le recrutement d’un consultant international afin de l’appuyer dans l’élaboration du cahier de charges ; le lancement d’appels d’offres international pour le recrutement d’un opérateur international ayant en charge la révision des listes et l’impression de cartes électorales pour les présidentielles de 2015. »
Si du côté de la mouvance on se délecte les babines, l’opposition elle, ne semble pas satisfaite. Et pourtant, selon la Ceni, l’ouverture officielle des plis qui a eu lieu le vendredi 3 octobre dernier s’est déroulée entre autres en présence de l’autorité contractante (CENI), des représentants des partis politiques de la mouvance et de l’opposition. Le RPG, lui est satisfait mais tape sur l’opposition: « Comme vous le savez, notre opposition est radicale et intolérable, tout ce qu’elle a exigé a été accepté. Par exemple, elle a demandé la parité et le départ du président de la CENI d’alors qui est Louncény Camara. Par ailleurs, l’opposition a posé encore des conditions difficiles pour participer aux élections législatives, elle a été également satisfaite. Pire, l’opposition a demandé un médiateur international que nous avons accepté. Mais malgré tout, elle a été battue. » Sydia Touré, quant à lui est formel : «Nous n’avons pas participé à cette opération. L’opposition n’a jamais été représentée à quoique ce soit dans cette opération. Moi je n’ai même pas de commissaire à la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante, Ndlr). Nous sommes plusieurs dans ce cas-là. Nous allons nous retrouver et décider de ce qu’on va faire. Mais il est certain que nous n’accepterons pas que les choses se passent dans ce sens-là. Pendant que nous sommes en train de parler d’Ebola et que tout le monde est concentré sur cette maladie, il y en a d’autres qui travaillent dans les magouilles. »
Les frictions sont donc loin de finir. Il y a bien de l’eau dans le gaz. Mais Ebola attenue tout, du moins pour le moment.
Jeanne FOFANA, www.kababachir.com