Cette sortie ratée de Charles Wright à Kankan…

« Acceptez MamadiDoumbouya comme vous avez accepté Alpha Condé dans vos cœurs. Il n’a jamais combattu Alpha Condé, il a combattu un système qui était malsain pour l’État, il a pris sa responsabilité. Autant vous avez aimé Alpha Condé sur la vérité, prenez Laye Mady, prenez-le nommé MamadiDoumbouya ».

Charles Wright qui a entamé un safari pour officiellement, se rassurer de la situation des maisons carcérales s’invite dans un autre débat. Et il s’y prend mal, en tenant un tel discours inapproprié, visant beaucoup plus à retourner le couteau dans la plaie que de cicatriser le mal.

Une sortie ratée que le même Garde des sceaux était obligé de rectifier : « Évitez de sortir les mots dans leur contexte sinon ça devient un problème. Soutenir MamadiDoumbouya pourquoi ? Il faut que je vous le dise. Il a engagé la lutte contre l’impunité. Beaucoup prennent cette action comme étant une action contre X ou Y. Aujourd’hui, le colonel doit être soutenu dans la lutte contre la corruption, la lutte sur la refondation de l’Etat, la rectification institutionnelle.Donc, je leur ai demandé de soutenir le colonel Doumbouya et je vais le réitérer à qui veut l’entendre. Ce soutien n’est pas politique, ce sont des soutiens aux actions de transparence et de lutte contre la corruption qu’on est en train de mener.Lorsque vous communiquez dans une localité, vous dites les choses dans un contexte bien défini », cherche-t-il à convaincre.

Avant d’ajouter :« Nous ne sommes pas en politique, ni en campagne. Le président a été clair, ni lui, ni aucun membre du gouvernement ne doit se présenter. Celui qui veut envoyer ça sur le terrain de la politique cela n’engage que lui. » Charles Wright avait-il vraiment besoin de tenir un tel discours au moment même où Kankan est partagé entre le gouvernement déchu dont nombreux hauts cadres croupissent encore en prison ? Ni le lieu, ni le contexte ne s’y prêtent. D’où la justification qu’il vu obliger de faire face à la presse nationale. Sinon, il était bien en campagne, celle de faire accepter le chef de la junte. L’exercice est périlleux et Charles Wright l’a compris à ses dépens. 

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.