Le ministère des droits de l’Homme et des Libertés publiques vient d’allonger la liste de ceux qui demandent la démilitarisation de Womey. Ce, au moment même où des députés, activistes des droits de l’Homme et autres entament une grève de la faim pour quatre jours, d’abord au Palais du peuple, ensuite, après avoir été chassés par des bérets rouges, se rabattent à la devanture de ce temple.
Si le département des droits de l’Homme salue ‘’l’ouverture diligente d’une enquête judiciaire pour faire toute la lumière sur cette tragédie incompréhensible, injustifiable qui n’honore pas notre pays et qui ne peut demeurer impunie, comme d’ailleurs toutes les violences meurtrières qui ont eu lieu dans la région forestière et dans d’autres endroits du territoire national’’, il veut que ‘’force puisse rester à la loi, au nom de l’Etat de droit, de la justice et de l’autorité de l’Etat’’. En attendant, déplore Gassama Diaby, la désertion des populations de Womey, expose celles-ci à vivre dans des conditions extrêmement pénibles avec tout ce que cela peut entrainer comme conséquences humaines et socio-économiques négatives, telles que : les sentiments d’injustices, la maladie, la précarité, l’insécurité etc.
Or, ‘’l’Etat en tant que principal débiteur en matière de droits de l’Homme, a le devoir de préserver et de garantir à chaque citoyen et à toutes les personnes un environnement propice à la jouissance effective de leurs droits et libertés naturelles. C’est seulement à ce prix qu’il nous sera possible de construire ensemble un État de droit.’’
Pour y arriver le département des Droits de l’Homme et des Libertés demande instamment qu’il soit engagé et mises en œuvre dans les meilleurs délais possibles les actions dont: la démilitarisation de la zone ; la poursuite légale et judiciaire de tous les présumés auteurs de ce massacre; l’ouverture d’une enquête sur toutes les violations des droits de l’homme commises à Womey ; le retour immédiat des habitants en toute sécurité et en toute sûreté. Cette posture du département vient s’ajouter à la position de l’opposition dans son ensemble.
Quitte à voir comment le pouvoir percevra-t-il cette pression collective.
Jeanne FOFANA, www.kababachir.com