Rien ne va entre la PDG du groupe de Médias Chérie Fm/TaTV et le personnel qui déclenche un mouvement de protestation contre les mauvaises conditions de vie et de travail. Nos confrères, qui, après avoir reporté plusieurs fois pour privilégier le dialogue, ont procédé à un sit-in lundi devant les locaux du groupe de médias. Le personnel réclame le payement des arriérés de salaire.
Selon Sâa Alou Yombouno, Journaliste Reporter d’Image (JRI), les raisons sont simples :
« Le 15 juillet 2018, journalistes, animateurs et techniciens se sont réunis pour se pencher sur la question. Il a été décidé de revendiquer pour le payement des reliquats de ces deux mois (Mai et juin). L’information a été remontée aux cadres de direction qui se sont engagés à transmettre à leur tour le message à la première responsable de SGI Médias. Ce qui n’a pas été fait. À la fin du mois de juillet, Madame Chantal Colle décide cette fois de payer les 100℅ des salaires mais en défalquant ce qu’elle qualifie d’absence dans ces montants. Les employés décident eux aussi d’aller à l’affront. Une autre réunion est organisée le 20 août 2018 alors qu’ils (les travailleurs ndlr) n’étaient pas encore payés», a-t-il expliqué.
Pour le porte-parole des grévistes, la PDG du groupe de média refuse d’obtempérer, malgré les multiples tentatives des négociations pour trouver un compromis. Au contraire, poursuit-t-il, «Au lieu de chercher à résoudre le problème, la PDG de SGI Médias préfère plutôt réclamer son matériel de travail aux JRI. Il aura fallu une pression énorme à travers un préavis de grève, pour qu’elle cède en s’engageant à payer les reliquats des mois de mai et juin et le salaire entier du mois de juillet. Jusqu’au dimanche 02 septembre 2018, des employés disaient encore n’avoir reçu tout le montant qui leur est destiné », déplore Sâa Alou Yombouno.
Mais ce n’est pas tout, poursuit le porte-parole des grévistes : « Contre toute attente, les travailleurs ont été une nouvelle fois surpris de certaines décisions de Madame Chantal Colle qui, aux dires des cadres, a ordonné l’arrêt de certaines émissions et la fermeture de la télévision Africa Today TATV. Les employés ont dû constater également l’inaccessibilité au site tamtamguinee.com ».
Et puis, ajoute un technicien de la télé, « Depuis un certain temps, elle ne cesse de nous menacer. Oui, elle peut fermer son entreprise, ce n’est pas obligatoire qu’elle nous emploie, mais si c’est le cas, qu’elle nous règle », estime Mamadou Alpha Diallo.
En attendant, le bras de fer se poursuit et nos confrères ne comptent pas lâcher du lest.
C’est la deuxième fois que Chantale Colle et son personnel sont en conflit. On se souvient, en 2014, une année après le lancement de sa télé, la PDG de SGI Médias avait licencié plus d’une dizaine de journalistes, sans aucune justification.
Alfred Bangoura, www.kababachir.com