Alors que la France a annoncé l’installation en novembre d’un centre de traitement Ebola de 5O lits dans la zone de Macenta (pour neuf mois), aujourd’hui révélée comme l’autre épicentre du virus, la clinique Ambroise Paré de Conakry baisse les rideaux, au moment même où on franchit le cap de 4 000 morts.
L’une des plus grosses cliniques en vue dans la capitale guinéenne ferme ainsi en « raison d’un cas d’Ebola identifié le vendredi 10 octobre à la Clinique Ambroise Paré de Conakry. » Partant, note un communiqué, « cet établissement a décidé de suspendre temporairement l’ensemble de ses activités afin de mener une enquête épidémiologique au sein de ses services. » L’Ambassade de France en Guinée est tout de même informée qu’un certain service minimum est assuré. C’est-à-dire la clinique a « décidé de continuer à assurer les activités d’urgence en prenant des mesures de sécurité renforcées requises à cette fin. » Ce qui veut dire que les ressortissants français confrontés à une situation d’urgence devront préalablement contacter le Centre médico-social de l’ambassade de France (656. 44. 87. 45 pendant les heures ouvrables) ou le PCS de l’ambassade (631. 35. 42. 10 en dehors des heures de service).
En fermant donc cette clinique, Ambroise Paré crée davantage la psychose. Tant et si bien cette structure sanitaire fait partie de celles qui ont rarement pignon sur rue dans la capitale guinéenne. De toute évidence, l’autre annonce faite par la France à travers son ministre de la santé, Marisol Touraine, enchante encore les Guinéens. Une démarche qui se traduit, nous l’avions dit, par l’installation d’un centre qui va fonctionner en collaboration avec Médecins Sans Frontières et la Croix Rouge française. Ce qui, de l’avis du ministre, exige de la logistique considérable. C’est pourquoi, elle louera « l’engagement constant et déterminé » de François Holland. Avant d’ajouter : « J’attire votre attention sur le fait que le Président de la République a choisi d’aller là où l’on a le plus besoin de nous. C’est une zone d’accès difficile, en plein milieu de la Forêt. »
Jeanne FOFANA, Kabanews