Impliqué dans la médiation entre le Gouvernement et les Forces Vives de Guinée, le grand imam de Conakry se dit déterminer à dire la vérité aux deux parties afin de rapprocher leur position afin de permettre à la Guinée de sortir de cette crise politique qui perdure.
Au sortir d’une rencontre entre le Gouvernement et les Forces Vives de Guinée, El hadj Mamadou Saliou Camara a déclaré devant les médias, en langue nationale soussou, que les deux protagonistes, c’est comme le chat et la sauris :
«Nous vous informons que les Forces vives de Guinée nous ont respectés. Que Dieu nous donne la force d’être justes entre eux. Aujourd’hui, nous sommes intermédiaires entre le gouvernement et les forces vives. Les deux sont le chat et la souris. Le gouvernement représente le chat et les FVG la souris. Si nous voulons protéger la souris, il va falloir canaliser le chat pour l’empêcher d’avaler la souris. Puisque le gouvernement est plus fort que les FVG, pour le respect que ce gouvernement nous accorde nous ne manquerons jamais de dire la vérité », a-t-il dit.
C’est pourquoi, poursuit-il, « Nous confions le président de la transition au bon Dieu. Je le fais pour que Dieu soit témoin entre lui et le peuple guinéen. Nous prions pour que son entourage soit d’un apport pour sa réussite. », Car, insiste le Chef religieux, « Il (président) se trouve dans un pays difficile à diriger. Dans ce sens, il nous a fait appel ».
Aux dernières nouvelles, l’une des recommandations de la rencontre entre les Forces Vives et le Gouvernement est le sur le point d’être examinée en attendant une nouvelle rencontre.
Il s’agit de la constitution d’une liste des six (6) personnes du côté des Forces vives afin que les préalables posés soient examinés et adoptés. Il s’agit entre autres de mettre fin au harcèlement contre les détenus, les personnes placées sous contrôle judiciaire, l’arrêt des poursuites judiciaires « fantaisistes » contre les acteurs politiques et de la société civile et la levée de la suspension des manifestations dans les rues et sur les places publiques.
Il reste à voir si ce mois saint de Ramadan permettra aux religieux de faire fléchir le gouvernement et les forces vives pour favoriser une gestion inclusive et consensuelle de la transition.
Ibrahima Sory Camara, www.kababachir.com