Depuis la fermeture des frontières, la suspension des vols étrangers sur la Guinée, la déclaration de l’état d’urgence sanitaire par le président Alpha Condé, la famine va grandissant dans les familles. Une simple promenade suffit à travers les quartiers Conakry, la capitale guinéenne pour s’enquérir de la véracité de l’article qui fait l’objet de notre réflexion.
A Kaloum qui abrite le Palais présidentiel par exemple, une famille sur dix prépare par jour. Et très souvent, le repas de celle qui prépare, est guetté par les autres en souffrance comme une proie.
Dans les quartiers situés en haute banlieue, le désespoir est grand car les familles des fonctionnaires sont frappées par la famine qui fait assaille les ménages. Conséquences ? Les femmes grouillent à la place de leurs époux soit à cause de la petitesse des salaires ou de la modique pension. Au marché, un sac de riz, espoir de tout chef de famille, coûte les yeux de la tête.
Pour ce qui est du prix des condiments, les femmes peuvent mieux témoigner, étant au centre de ces multiples peines dont elles subissent en longueur de journée. Au regard de ces charges qui s’abattent sur les familles tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays, on a l’impression que l’état d’urgence sanitaire est en passe de devenir une crise alimentaire. Déjà, beaucoup de familles commencent à pleurer la nostalgie des régimes précédents à cause disent-elles, de la facilité d’obtention de la nourriture, devenue si difficile ces derniers temps.
A quoi ont servi le Point d’Achèvement des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE), l’argent de la Société Arreba-Guinée, de Palladino, de Rio Tinto, des fonctionnaires doublon ou des fictifs et celui issu de l’unicité des caisses, j’en passe ?
Et que faire immédiatement, pour que des pères et mères de familles puissent éponger les dettes contractées en vue de faire face aux problèmes de leurs enfants à savoir, les tenues de fête et les fournitures scolaires en cette période de vache maigre ?
En attendant de répondre à ces interrogations, des familles continuent à observer le jeûne,sous le régime d’Alpha Condé appelé ‘’Khôrôkhô Condé’’ par les affamés.
Sannou Camara, Kabanews