Quand on vit au quotidien avec un régime qui piétine les lois de la République et malmène à souhait les libertés individuelles et collectives, il y a de quoi s’agacer quand on est opposant porté exclusivement sur la paix et la quiétude sociale. Et c’est malheureusement dans ce contexte que se trouve Dalein Diallo, l’agneau de l’opposition républicaine.
Il est excédé par les exactions perpétrées contre ses militants, exaspéré par le refus du gouvernement au dialogue constructif, poussé par des extrémistes de son parti. Dans un contexte peu favorable au dialogue, il a accepté la main tendue du président Condé pour des raisons déjà évoquées. Il reste que, pour quelqu’un qui connait l’homme de Sékhoutouréya, il y a matière à se douter de sa bonne foi. Mais, Dalein lui, a «demandé que la rencontre (NDLR, avec Alpha Condé) soit reportée pour que le contexte soit plus serein et apaisé parce qu’aujourd’hui, je suis très déçu et frustré de la séquestration dont ma famille a été l’objet. Je n’étais pas la seule personne visée. Tous les membres de ma famille étaient interdits de sortir de mon domicile, des gendarmes et des policiers étaient postés aux portails de mon domicile. »
Sur RFI, le chef de file de l’opposition dénonce des exactions commises par des forces de l’ordre sur des familles proches de l’opposition et sur des « Des boutiques des gens supposés être de mon parti ».Le temps d’y voir plus clair, Dalein a bel et bien raison de décliner la main tendue du locataire de Sékhoutouréya.
Quitte à se taper dessus…
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
