Contrôles de qualité et de prix : quel état des lieux ?

Le Président de la République a demandé aux ministères concernés d’intensifier les contrôles de qualité et de prix des denrées destinées à la consommation. C’était le mercredi dernier au cours du conseil des ministres. Là aussi, Alpha Condé revient sur une autre mesure ou plutôt recommandation faite depuis trois ans au moins.

Contrôle de qualité. Savez-vous ce que c’est ? Une coquille vide affiliée on ne sait où dans les entrailles de l’administration publique. Personne ou presque ne sait ce que fait réellement cette structure de l’Etat. Tant et si bien elle est loin de jouer son rôle qui lui est dévolu. C’est-à-dire contrôler la qualité de tous les articles qui atterrissent sur le territoire national.

On sait en effet que des denrées impropres à la consommation sont souvent dénichés sur le marché sans trop savoir comment tout cela a été rendu possible du port, à l’aéroport ou par voie routière, alors qu’il y un service de qualité, en plus de la douane et Cie. Il ya quatre ans, l’Office national de contrôle de qualité a bénéficié d’un don d’équipements d’analyses microbiologiques et chimiques. C’était un geste de Nestlé-Guinée qui s’élèvait à plus de 500 millions GNF. La remise du matériel a eu lieu au siège du même service dans la commune de Matoto. On se demande même à quoi servira cet équipement. Certainement d’ameublement.

Les Guinéens sont trop exposés aux denrées pourries : riz, conserves, sucre, huile, etc. Au lieu de les incinérer, on les jette dans la poubelle de la Minière. Le reste, les recycleurs en font la fête en ramenant ces ‘’marchandises prohibées’’ sur le marché avec tous les risques sanitaires liées aux aliments et donc à la politique nationale de la santé. Désormais, le contrôle de qualité des produits de consommation courante, doit être de rigueur pour éviter les intoxications alimentaires.

Le même laisser aller est remarqué au niveau du contrôle des prix des denrées de première nécessité. Chacun fait son prix en Guinée. Pas de mercuriale des prix. Le même produit suivant le même circuit peut avoir une différence de plus de 25%. Allez-y savoir ce libéralisme sauvage encouragé par un gouvernement amateur.

 

 

Jeanne FOFANA, Kababachir.com

 

 

 

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