CRIMINALITE : L’honorable Aboubacar Soumah se dit menacé

Prenant part au point de presse organisé par les responsables de l’UFDG visant à rendre publique la déclaration officielle suite à l’assassinat d’Amadou Oury Diallo, le député uninominal de la commune de Dixinn, Aboubacar Soumah se dit victime d’une menace de mort. Précisant que ce mardi matin, il avait reçu un appel dont l’auteur lui aurait lui clairement signifié qu’il est le prochain sur la liste, l’honorable Aboubacar Soumah a déclaré qu’on l’accuse d’avoir ébruité les informations sur la présence d’un groupe d’hommes armés dans une école, au quartier Behanzin, dans la commune de Matoto

 

Evoquant une certaine précision des coups de fil qu’il aurait reçu le mardi très tôt, alors qu’il était au lit, le député uninominal de Dixinn a affirmé que l’intéressé, se prénommant Amadou lui aurait demandé : « C’est toi honorable qui est venu nous voir hier dans l’école d’excellence, Behanzin ? C’est toi qui es à la base de toutes les critiques qu’on nous fait aujourd’hui sur les antennes des différentes radios de la place ? ». Ayant affirmativement répondu à ces questions, le mystérieux interlocuteur aurait poursuivi, toujours via le téléphone : « Tu as échappé hier soir, mais aujourd’hui tu n’échapperas pas. Je t’informe que vous étiez les deux programmés. Le premier est déjà tué, tu seras tué aujourd’hui ou demain matin ». Aboubacar Soumah aurait pris acte de la menace, avant de rétorquer en direction de son interlocuteur : « Tu ne pourras pas me tuer ! ».

 

Au-delà de la menace qui pèserait sur lui-même, le député uninominal de Dixinn insinue que l’assassinat du leader de la section motard de l’UFDG s’inscrit dans le cadre d’une campagne d’élimination d’adversaires politiques dont les cibles étaient la victime et lui-même.  L’autre information qui transparait de ces déclarations, ce serait que le mystérieux groupe d’hommes armés et aux accoutrements bizarres dont la présence a été signalée il y a quelques jours dans une école de la banlieue de la capitale serait à la base de cette campagne de liquidation. Avec de telles déclarations, la justice se mettre en branle, quitte à examiner l’historique des appels de l’honorable député. Car, il n’est d’aucun intérêt pour la Guinée de s’inviter sur la liste des pays dans lesquels les assassinats politiques sont devenus banals.

Anna Diakité, Kabanews  

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