Les crises risquent de se poursuivre en Guinée. Alpha Condé affiche un air de jusqu’au-boutiste. Il s’entête. Et tente même d’impliquer les bérets rouges dans la lutte contre les mouvements de foules. Son amateurisme habituel commence donc aujourd’hui à lasser les syndicalistes et à rougir ses propres membres de sa famille politique.
Outre la grève des syndicalistes, les Universités privées ne trouvent pas d’issue négociée avec le gouvernement. Damantang se malmène les méninges pour essayer de calmer les ardeurs à travers les médias. Déjà récusé par les syndicalistes, car n’étant pas, selon eux l’interlocuteur approprié, le ministre, déclare : « Une somme de 59 milliards a été payée sur les 134 milliards que nous leurs devons. Le reste sera payé progressivement. Nous faisons en sorte que eux et nous, nous nous associons pour mettre de l’ordre dans ce secteur qui souffre d’une opacité qui ne profite pas aux meilleures Universités privées, alors que d’autres qui n’ont pas forcement la qualité requise profitent de ce flou global dans le secteur de l’enseignement privé.e
Et Damantang d’ajouter : « Si l’on ajoute à cela une crise économique, une crise sociale, on ne ferait que démultiplier les contraintes qui pèsent sur notre société et notre économie et on va forcément le payer tôt ou tard. La question ne se posera plus de savoir qui est responsable de cela, mais comment nous allons nous en sortir. Je crois qu’on aura perdu de précieuses années à construire notre Nation. Il ne sert à rien de consentir tous ces sacrifices pour essayer de vouloir rattraper à tout prix tout ce qu’on a pu perdre qui était inéluctable en courant le danger de remettre notre économie à zéro. »
Cette attitude pourra-t-elle dissuader les grévistes ? Pas moins sûr.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com