La publication du chronogramme des élections par la Commission Électorale Nationale indépendante (CENI) suscite aujourd’hui des interrogations et des inquiétudes en Guinée.
Au delà des réactions des acteurs politiques, qui restent divisés sur l’ordre des élections (présidentielle avant les communales), la CENI, l’institution chargée d’organiser les élections en Guinée, est déjà au bord de l’implosion.
Et pour cause, tous les commissaires de cette institution ne sont pas du même avis sur le chronogramme publié mardi au terme d’une retraite à Kindia.
A ce jour, nous avons deux types des commissaires au sein de la CENI : Ceux qui soutiennent le chronogramme, et ceux qui s’opposent à ce chronogramme.
Le premier groupe, constitué du 1er Vice-président, Ibrahima Kalil Keita et d’autres commissaires (mouvance), a déjà justifié le choix de la date des élections au cours d’une conférence de presse, tenue jeudi à la Maison Commune des journalistes à Coléah.
Le 2ème groupe, comprend Hadja Biya Diallo, 2ème Vice-présidente de la CENI, et d’autres commissaires représentants les partis politiques de l’opposition.
Ce 2ème groupe sera également face à la presse ce vendredi à la Maison commune des journalistes pour, dit-on, ‘’donner leur avis sur le report des élections communales’’. Et, éventuellement, dire les contre-vérités sur le choix du chronogramme des élections.
Comme on le voit, une crise politique et institutionnelle menace la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et ce, à 7 mois de la présidentielle prévue le 11 octobre prochain.
S’achemine-t-on vers un bicéphalisme de la CENI ?
Les jours qui suivent nous édifieront.
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com