Crise politique : Ce que pensent les deux camps d’une éventuelle implication de la communauté internationale

Le bras de fer reste toujours tendu entre pouvoir et opposition depuis la publication du chronogramme électoral, le 10 mars dernier, inversant l’ordre des élections en Guinée. Devant l’ampleur de la crise qui perdure, l’implication de la communauté internationale s’avère nécessaire pour un retour à la table des négociations. Mais que pensent les deux camps sur cette question ?

S’exprimant sur RFI peu après la marche, Sidya Touré n’exclu pas une éventuelle implication de la communauté internationale dans la résolution de la crise.

« Tout avait été déjà fait pour organiser les élections communales, explique Sydia Touré, les cartes d’électeurs avaient été commandées et le découpage électoral fait. Le fait que le gouvernement annonce un nouveau chronogramme qui exclut cette possibilité d’organiser les communales avant la présidentielle est à mon sens une provocation. Je pense que des solutions peuvent être trouvées et que les Nations unies s’impliquer un peu plus dans la résolution de cette crise » a déclaré le leader de l’UFR.

Du côté du pouvoir on plaide la bonne volonté : oui à des propositions internationales à condition qu’elles respectent l’indépendance du pays explique le porte-parole du gouvernement. « Nous sommes ouverts à toutes les suggestions mais nous souhaitons que cela se fasse dans le strict respect de notre indépendance, déclare Albert Damantang Camara, mais, poursuit le porte parole du Gouvernement, « avec cette volonté d’aboutir à développer politiquement le pays en s’asseyant autour de la table des négociations. Nous profitons de cette journée, qui n’a pas vu une forte mobilisation pour essayer de rappeler nos frères de l’opposition à la table des négociations »-a-t-il lancé.

En attendant, chacun des deux camps se campe sur sa position et la crise perdure.

Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com

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