Crise politique: L’opposition accuse Alpha Condé d’être l’unique responsable du blocage et exige la recomposition de la CENI

Au cours de la conférence de presse tenue  mercredi 27 Août à la Maison commune des journalistes à Coléah, l’opposition guinéenne a indexé le Chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, d’être l’unique responsable du blocage politique en Guinée et l’échec des négociations pour aller à des élections libres transparentes et acceptables par tous.
Pour les opposants, la CENI doit être reformée de nouveau car, poursuivent-ils, elle a montré ses limites. Par conséquent, elle ne pourrait nous envoyer à des élections crédibles.
« Au moment où les accords politiques devraient être signé, le président de la République et son gouvernement refusent d’apposer leur signature. C’est lui qui constitue le blocage aujourd’hui. Et maintenant les comités de veille et de suivi qui devraient résulter de cet accord n’ont pas encore vu jour. Bien qu’ayant une composition politique en Guinée, la commission électorale nationale indépendante (CENI) est un organe technique qui ne doit pas s’enfermer dans un immeuble et s’appuyer sur des textes de lois pour prendre une décision. Son rôle est de faire en sorte que le fichier électorale soit transparent afin que le résultat des prochaines élections soit crédibles », a expliqué Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition républicaine.
Selon lui, la CENI a recommencé comme à l’accoutumée  »sa fuite en avant » en faisant un chronogramme sans consulter les partis politiques. Une attitude qui affectera forcément la crédibilité de notre système électorale, a fait remarquer Aboubacar Sylla. « Si c’est ça, nous allons être obligé de réexaminer la composition de la CENI, car on en peut plus », a-t-il martelé.
S’exprimant sur la question de la recomposition de la CENI, Dr Fodé Oussou Fofana, vice président de l’UFDG, est allé jusqu’à faire des menaces à l’encontre des commissaires de la CENI: « Quand nous allons commencer à manifester contre cette CENI, nous allons chasser les commissaires du 1er au dernier et c’est seulement en ce moment que M. Bakary Fofana, (président de la CENI, ndlr) qui est entrain de prendre des décisions unilatérales saura qu’il n’est pas ce qu’il croit », a-t-il prévenu.
Pour Mohamed Tall de l’UFR la question de la parité de la n’est plus d’actualité.Poursuivant, il rappelle qu’il n’y a plus d’équilibre au sein de cette institution. « Le fondement de la CENI est 10 commissaires des deux côtés, (mouvance et opposition), plus 3 de la société civile et 2 de l’administration. Mais actuellement, l’opposition n’a même pas 5 représentants à la CENI », a-t-il déploré.
Jusqu’où ira l’opposition dans ce bras de fer qui l’oppose à l’institution chargée d’organiser les élections en Guinée, qui selon elle (opposition ndlr) est à la solde du pouvoir.
Wait and see (attendons de voir)

Abdoul Wahab Barry, Kabanews