De la réunion cruciale de l’opposition de ce mercredi, il est essentiellement sorti que les partis opposés au régime du président Alpha Condé décident de la reprise de leurs manifestations politiques. Au terme de l’ultimatum qu’ils avaient fixé pour le 15 décembre dernier, les leaders politiques de l’opposition semblent vouloir dire qu’ils en ont marre de la lenteur et du bégaiement qui caractérisent le processus du dialogue politique. Même si, parallèlement à cette menace de reprise des manifestations, Cellou Dalein et Cie se disent disposer à poursuivre le dialogue. A certaines conditions, précisent-ils tout de même.
Des conclusions de la rencontre de l’opposition, on a l’impression que le débat a tourné entre aile dure et modérés. Globalement, le premier camp semble l’avoir globalement emporté. C’est ainsi qu’en dépit du courrier à eux adressé par le ministre de la justice, président du comité de dialogue, Cellou Dalein Diallo et ses camarades ont tout de même décidé de l’organisation d’un meeting géant, remake de celui qui avait été reporté pour des raisons liées à Ebola. La nouvelle date retenue est le mercredi 7 janvier prochain, sur l’esplanade du stade du 28 septembre. Soucieux de faire montre de responsabilité, l’opposition précise, à travers son porte-parole, Aboubacar Sylla que l’objectif de ce grand rassemblement est d’informer et sensibiliser « militants et populations sur les dérives de la gouvernance et les enjeux des élections ».
Mais le camp des modérés aussi a eu son mot à dire. C’est ainsi que, parallèlement à cette menace de reprise progressive des manifestations, l’opposition accepte tout de même de répondre à l’invitation à elle faite par le ministre de la justice, dans l’optique de la relance du dialogue. Mais à ce niveau même, les adversaires au régime du président Alpha Condé entendent poser des préalables. Ils tiennent en particulier à ce que l’ordre du jour de ce dialogue en perspective puisse prendre en compte des revendications qui leur sont chères : réforme de la CENI, reprise du général de la population et de l’habitat, indemnisation des victimes des précédentes violences politiques, poursuite des auteurs de ces violences ou encore élaboration d’un chronogramme électoral.
Anna Diakité,.www.kababachir.com