Crise post électorale : Cochery et Laskaris, pyromanes ou diplomates?

Ces deux diplomates français et américain foutent la merde en Guinée. Ils sont beaucoup plus des pyromanes subtiles que de diplomates au service de la Guinée. Ils étaient des acteurs principaux dans les accords du 3 juillet se faisant passer comme des garants de l’application desdits accords. Ils se sont révélés tous faux. Aujourd’hui le pays hume l’enfer.

 De gros risques d’implosion le guette ces deux diplomates continuent de donner des leçons à l’opposition. Tout en caressant le pouvoir. « Il est essentiel que, dans les prochains jours, le gouvernement et la CENI fonctionnent en toute transparence, et que les résultats sont discutés au sein des structures existantes.Nous appelons toutes les parties guinéennes à continuer à conseiller leurs partisans à rester calmes, éviter les déclarations incendiaires, et d’éviter tout acte de violence », rapporte un communiqué de l’Ambassade des USA. Au niveau de la France, Bertrand tente d’intimider Dalein et compagnie. La réplique est cinglante. Le chef de file a remis le Français à sa place. Certains prédisent le déclin de l’ex-PM, d’autres se réjouissent que l’agneau ait pu trouver autant d’audace pour lui cracher son venin.

 Les diplomates occidentaux, en l’occurrence ceux de la France et des Etats-Unis – en attendant celui de l’UE – égratignent en cadence l’opposition républicaine. Celle-ci ne doit plus compter sur ces anciens alliés ou supposés comme tels à un moment crucial de la vie politique nationale. Sydia et ses pairs sont manifestement floués. Certainement à dessein. Pour ceux qui rêvaient encore gagner une certaine garantie – dans la correction de la gouvernance d’Alpha Condé – avec cette fameuse ‘’communauté internationale’’ ne doivent plus avoir leurs yeux que pour pleurer. Ils sont floués ! Floués ? Le mot est loin d’être très fort. En effet, l’ambassadeur des USA, Alexander Lascaris estime récemment que les débats doivent désormais se tenir au parlement et non dans les rues. Quoi de plus normal et souhaitable si toutes les parties prenantes respectaient au moins les accords signés le 3 juillet dernier sous l’égide, tenez-vous bien de ces diplomates.

 Selon SEM l’ambassadeur des USA, « La Guinée a besoin d’un gouvernement qui réponde aux besoins de son peuple. Et, elle a besoin d’une opposition loyale qui le conteste constamment, offrant constamment une alternative. Ce débat doit être ici (l’Assemblée Nationale, NDLR) et non dans les rues.» Il faut le lui concéder. Seulement il semble vite oublier la pression qu’il a menée sur les uns et les autres afin de ramener les acteurs principaux autour de la table. La même pression devrait être menée pour l’application des accords qui en ont découlés : en finir depuis mars dernier avec tout ce est élections communales et communautaire, ainsi que l’indemnisation des victimes de la barbarie des forces de l’ordre et autres infiltrés à la solde d’extrémistes du RPG et assimilés.

 Cette déclaration de Laskaris intervient au moment même où l’opposition fait feu de tout bois afin que les accords de juillet soient respectés. Il y a juste quelques jours, son homologue de la France Bertrand Cochery, disait dans une interview qu’il a accordée à des confrères. « Non, il n’y pas de retard, dans la mesure où l’accord ne comportait pas de dispositions spécifiques. Mais de toutes les façons, le plus important c’est que les choses soient faites dans l’ordre, correctement et, encore une fois, c’est de la compétence de l’Etat guinéen. Si les partenaires internationaux sont sollicités par le gouvernement pour aider, ils peuvent bien entendu étudier ces demandes du gouvernement », dira en substance Bertrand Cochery, avant d’ajouter que l’organisation des élections, c’est d’abord une affaire de compétence gouvernementale. Et d’ajouter : « S’il y a des réformes qui doivent être engagées, et si elles doivent donner lieu à des discussions, dans ce cas, c’est au parlement de les examiner. Mais encore, ne mettons pas les partenaires internationaux à une place qui n’est pas la leur. Ils n’ont pas à se substituer aux principaux acteurs que sont un gouvernement et les partis politiques. Sinon, on est dans une confusion des genres qui n’est profitable à personne. »

 Pyromanes devant l’Eternel !

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

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