Ça sentait déjà du roussi avant même que le ministre ne soit récusé aujourd’hui, au grand jour. Entre Syndicat et gouvernement, notamment le porte-parole et ministre du Travail Damantang, c’est loin d’un parfait amour. Celui-ci charge les syndicalistes.
Extrait : « Nous avons procédé l’année dernière, sans que le syndicat nous le demande, à une première diminution de 10 000 à 9000 GNF, ensuite de 9000 à 8000GNF. Dans les deux cas, les syndicats des transporteurs ont refusé de répercuter le coût de cette baisse sur le transport. Cela veut dire qu’aucun citoyen Guinéen, mis à part ceux qui ont des véhicules, n’a bénéficié de la baisse du prix du carburant. Aucun franc en moins sur une banane, sur le riz, sur l’oignon, aucune des conditions de vie du guinéen n’a changé. » Et d’enfoncer davantage :« Par contre, les syndicats des transports se sont enrichis sur le coût du transport puisque le coût qu’ils mettaient dans le carburant a lui diminué. L’Etat a perdu des ressources précieuses qui lui auraient permis d’éviter tout ce gouffre financier qu’il a accumulé, de faire des investissements, et peut être de créer de l’emploi et de combler un certain nombre de charges. Ne serait-ce que payer la dette intérieure ce qui aurait donné une bouffée d’oxygène à nos entreprises et nos PME locales et qui auraient permis d’entretenir des emplois. Voilà un peu le genre de décisions qu’on prend et qui, demain ne démontrent rien de concret. »
On sait déjà à quoi s’en tenir. En attendant, le pays entier est en grève. La crise est bien profonde. Alpha ne veut pas bouger d’un iota. Quitte à envoyer des bourreaux partout dans les quartiers de Conakry.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com