Au cours d’une interview accordée à nos confrères de RFI, jeudi matin, l’ex-Chef de la junte militaire, Moussa Dadis Camara, qui a annoncé son retour en Guinée entre le 20 et 25 juin prochain, s’est également exprimé sur le dossier du 28 septembre.
Selon l’ancien putschiste, qui avait pris le pouvoir après la mort du feu Général Lansana Conté en décembre 2008, son engagement en politique est une façon de mettre fin à l’instrumentalisation du dossier du 28 septembre 2009 à des fins politiques.
« Le dossier du 28 septembre est devenu un moyen d’instrumentalisation pour avoir l’électorat de mes sympathisants. En disant : voilà… Votez pour monsieur x. Si vous votez pour lui, alors Dadis Camara va avoir l’immunité juridique. De tromper les gens pour dire : si vous ne votez pas pour cet homme-là, ils vont l’amener devant à La Haye, ce n’est pas normal. On ne doit pas mélanger la politique et la justice ! » a déclaré l’ex-homme fort de Conakry.
Et Moussa Dadis Camara d’ajouter : « Même étant président, même candidat à l’élection présidentielle, mon choix serait de passer un jour devant les juges, devant la communauté nationale et internationale, pour dire ma part de vérité. Je reste à la disposition de la justice guinéenne à n’importe quel moment et devant le barreau guinéen. Le dossier du 28 septembre ne doit pas être un objet pour aller conquérir l’électorat de mes sympathisants en disant : « Nous allons reconnaître l’immunité juridique pour Dadis ».
Dans un communiqué publié mercredi, la FIDH annonce l’inculpation du Général Mamadouba Toto Camara, ancien N°2 du CNDD et ministre de la Sécurité, pour des crimes commis au camp du bataillon de la sécurité présidentielle les jours qui avaient suivi le massacre du 28 septembre 2009 au stade du même nom.
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com