L’effondrement subite du RPG fait ressurgir le spectre d’une crise politique sans précédent. Et les autres grands opposants (Dalein, notamment) du leader déchu ont été contraints de se mettre à l’abri. Si Sydia Touré semble se battre avec les moyens du bord, Dalein quant à lui tente de tirer les marrons du feu : le spectre d’une cure de jouvence tant redouté est en phase de prendre forme. Le leader de l’UFDG a
compris comme César que : « Qui veut la paix prépare la guerre ! ».
L’homme, loin de sa patrie, tente de renforcer ses connexions, de cimenter ses lobbys, car, aujourd’hui, il temps de choisir son camp au moment où les libertés fondamentales sont bafouées et qu’une élite en
faillite minaude, disserte voire prônent un pacifisme assassin. L’esprit de Juda n’est jamais loin.
Quoi qu’on en dise, un an après, nous sommes en guerre de nerfs, en intimidation, en arrestations, voire kidnapping. En guerre contre une Charte de la transition mal pensée, en guerre contre un système
militaro-politique qui risque de s’effondrer comme l’empire soviétique s’est effondré, contre des puissances qui suppriment allègrement les libertés de leurs citoyens. Dalein Diallo profite de ce contexte pour se refaire une certaine santé politique à l’étranger, auprès des militants, auprès des alliés et autres grands de ce monde.
Il a quitté la Guinée depuis des lunes, estampillé ‘’ennuis judiciaires aggravants’’. Son retour est sans cesse évoqué, souhaité par certains détracteurs, mais il n’interviendra pas si rapidement, pour défaut de justice équitable et neutre. L’opposant d’Alpha Condé, alors au pouvoir hier tente donc tranquillement de renforcer – ou de maintenir – son réseau à l’international. Sans jamais s’éloigner de son objectif : arriver à
Sékhoutouréya. Mais ceci est une autre paire de manches.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com