Décès du commandant « De Gaulle » : le général Konaté attristé et inconsolable !

Suite au décès du commandant Aboubacar Sidiki Camara, ancien chef de groupe de la reconnaissance au camp Alpha Yaya Diallo, un compagnon de lutte de l’ex président de la transition guinéenne, le général Sekouba Konaté a passé la journée du jeudi 16 octobre dans la mélancolie et la tristesse, a-t-on appris d’un de ses proches.

« Le général Konaté est attristé par les conditions lamentables dans lesquelles son poulain à trouvé la mort, celui-là même qui a affirmé lors de son procès relatif à l’attaque du 19 juillet qu’il avait été arrêté arbitrairement compte tenu de sa proximité et sa fidélité avec lui.  Il est donc facile de comprendre sa tristesse doublée d’une colère indescriptible face à cette mort pitoyable de De Gaulle, avec qui il a fait le front ensemble », déclare un officier militaire de l’armée guinéenne proche des deux hommes.

« La vérité, c’est que le haut commandant de la force africaine en attente était inconsolable hier jeudi quand il a appris la triste nouvelle, nous étions à ses côtés ; il ne faisait que pleurer du triste sort du commandant Sidiki Camara qu’il a côtoyé et aimé. Il a appelé la famille mortuaire pour les condoléances d’usage et a pris des dispositions à partir de Conakry pour que De Gaulle puisse bénéficier des funérailles dignes du nom », affirme un conseiller de l’ex président de la transition guinéenne joint au téléphone par Guinéenews© dans la matinée de ce vendredi 17 octobre.

« Le général Konaté semble être très remonté contre les arrestations arbitraires dont sont victimes la plupart des Guinéens en général, et en particulier certains de ses proches, notamment, l’ancien chef d’état major des forces armées guinéennes, le général Nouhou Thiam. Ce dernier est arrêté et emprisonné depuis plus trois ans sans aucune forme de procès », selon ce conseiller.

Poursuivant, il a jouté : « Il faut quand même dire que lorsque le commandant Aboubacar Sidiki Camara était tombé malade bien avant son arrestation par le régime d’Alpha Condé, c’est le général qui l’avait fait évacuer au Maroc pour les soins. C’est lui qui s’était occupé de sa famille pendant toute cette période. Cela démontre jusqu’où ils étaient proches. Et-il besoin de rappeler qu’il avait fait un plaidoyer pour le colonel Aidor Bah, un de ses fidèles compagnons qui fut également évacué au Maroc avant qu’il ne meurt quelques mois plus tard ? », fulmine-t-il.

Après la transition militaire qui a abouti au retour à l’ordre constitutionnel, de nombreux militaires proches du général Sekouka Konaté se trouvaient dans le viseur des nouvelles autorités de Conakry. Certains parmi eux, qui étaient fortunés, formés par les Américains et qui devaient assurer la sécurité présidentielle avaient tous été mutés à l’intérieur du pays. Les infortunés, notamment le général Nouhou Thiam, le colonel Aidor Bah (décédé), le commandant Mamadouba Bondabon Camara, le commandant « De Gaulle » (décédé), ainsi que d’autres officiers ont été arrêtés et mis au gnouf. À ceux-ci il faut ajouter que plusieurs autres militaires proches de l’ancien président de la transition guinéenne sont contraints de rester en exil.

 Youssouf Boundou Sylla (http://guineenews.org)

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