L’affaire de délégations spéciales agace toujours les opposants. Mais le pouvoir s’en défend. Le ton risque de monter d’un cran. Même si les Mairies aujourd’hui sont transformées en camps. Elles ne désemplissent point. Les forces de l’ordre sont sur le qui-vive depuis que l’opposition a menacé de faire sauter les chefs de délégations spéciales.
Depuis, le pouvoir crie au complot. Aujourd’hui, cette même opposition recadre le débat dans une déclaration. Extrait : « L’Opposition rappelle que les délégations spéciales sensées, de par la loi, être destinataires des déclarations préalables relatives aux projets de manifestations ne disposent plus de légitimité et de légalité, en raison des conditions irrégulières de leur installation et de l’expiration de leurs mandats. Les marches et meetings organisés sans lettre d’information aux autorités locales ne peuvent donc être qualifiées d’illégales et les manifestants interpelés dans ce cadre ne peuvent être accusés du délit d’attroupement illégal sur la voie publique. »
Et d’ajouter : « Ces condamnations qui constituent donc un véritable déni de justice n’honorent pas notre système judiciaire qui peine à s’affranchir de la tutelle de l’Exécutif et à assumer son indépendance. »
Jeanne Fofana, www.kababachir.com