Faya Milimono et Cie n’auront pas pu continuer à squatter le Palais du peuple à l’entame même de la grève de la faim qu’il démarre lundi en vue de la démilitarisation du village de Womey. Nattes et autres tapis ont été pliés et les occupants qui rêvaient y rester pendant 4 jours ont été tout simplement chassés par des bérets rouges. Les grévistes arborent des T-shirts blancs estampillés au vert : ‘’Démilitarisez Womey’’.
Parmi les grévistes, des hommes politiques, députés, défenseurs des droits de l’Homme, etc. Pris pour indésirables, Faya et les siens ont été contraints de plier bagages. « Si nous n’obtenons pas gain de cause, nous allons nous déplacer pour la région forestière afin de ramener les populations à Womey. Il n’y a aucun texte légal qui donne l’autorisation à quelqu’un d’installer un camp militaire dans un village. Depuis près de deux mois, environ 5 000 sont réfugiés dans la foret. Il y a déjà 13 morts parmi ces habitants, dont des enfants et des vieillards. Avec tous les dangers que cela représente, des femmes sont en train d’accoucher en brousse », dénonce notamment le président du Bloc libéral.
Quelle sera donc aujourd’hui la nouvelle voie à suivre après le pouvoir a interdit de transformer le Parlement en camping pour grévistes. Ils ont squatté aux dernières nouvelles la devanture du palais pour observer leurs 4 jours de cessation volontaire de prise d’aliments. « Le combat va continuer. Nous resterons ici pour l’objectif que nous nous sommes fixé, et il sera atteint », avertit Faya Milimono.
Jeanne FOFANA , www.kababachir.com