Au lendemain de son retour manqué en Guinée, l’ex-Chef de la junte militaire, Moussa Dadis Camara a réagit.
Dans une interview accordée à nos confrères de BBC, l’ancien homme fort de Conakry pointe un doigt accusateur aux autorités de Conakry, qui auraient instruit l’interdiction de l’avion lui transportant, de continuer sur Conakry.
Tout en rappelant que le pouvoir guinéen lui avait déjà refusé de prendre part aux obsèques de sa mère, Dadis a estimé que la Côte d’Ivoire n’a rien à voir avec son retour manqué.
« La Côte d’Ivoire n’est pas contre moi. Je ne suis pas un citoyen ivoirien », a déclaré l’ancien putschiste qui s’était emparé au pouvoir au lendemain de la mort du Général Lansana Conté au micro de BBC.
Toutefois, Dadis a exprimé son intention de répondre devant la justice guinéenne, après son inculpation le 8 juillet dernier, dans le cadre de l’enquête sur un massacre intervenu le 28 septembre 2009 alors qu’il était au pouvoir. Au moins 157 personnes avaient été tuées lors d’un meeting de l’opposition par les forces de l’ordre et des éléments de la garde présidentielle.
Sur la question de son retour en Guinée, répond : « Je ne voudrais plus forcer ».
De son côté, le président Alpha Condé, a au cours d’une conférence de presse tenue jeudi au Palais Sékhoutouréya, a déclaré qu’il ne voudrait pas faire un commentaire sur cette affaire de retour manqué de Dadis : «Je n’ai pas de commentaire à faire sur cette question. Tout ce que je sais c’est que la Côte d’Ivoire est un pays souverain. L’avocat est libre de porter plainte là où il veut. Ce n’est pas mon problème. C’est son problème. ».
Alors que la date limite du dépôt des candidatures pour la présidentielle est fixée au 1er septembre prochain, Dadis a fait savoir par l’intermédiaire de son avocat, qu’il ne sera pas candidat au scrutin du 11 octobre prochain, après son retour manqué.
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com