Hier soir, jeudi 20 août 2015, les acteurs politiques guinéens se sont mis d’accord sur les principaux points de divergences entre pouvoir et opposition, mettant ainsi fin à la crise politique que traverse la Guinée depuis plusieurs mois.
Si cet accord permet de décrisper le climat politique – tendu – que l’on a connu depuis la publication du calendrier électoral par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en mars dernier, la population de la capitale demande à la classe politique de prendre ses responsabilités. Kababachir.com est allé vendredi après-midi à la rencontre de quelques-uns.
Pour Mamadou qui habite à Koloma, tout en saluant cette “bonne nouvelle” pour le pays, les politiques devraient se retrouver dès le début autour de la table de dialogue pour mettre leurs querelles de côté au lieu d’aller à un bras de fer qui, au final, a causé d’énormes pertes en vie humaine et des destructions de biens publics et privés pour enfin arriver à un accord. D’après lui, les politiques doivent défendre les intérêts des citoyens avant les leurs. Ce qui ne semble pas être le cas actuellement, a-t-il déploré.
Du côté de Fatoumata, elle pense que la préservation de la paix doit être privilégiée par tous les bords politiques. Pour cette étudiante, ça ne sert à rien de se battre sachant qu’on finira toujours par dialoguer et enterrer la hache de guerre. Elle demande au pouvoir et à l’opposition d’avoir pitié du peuple de Guinée qui a tant souffert des crises politiques à répétition.
Pour rappel, l’accord signé concerne entre autres la recomposition des cent vingt-huit communes et le remplacement par des commissaires issus de l’opposition républicaine des deux membres de la Commission électorale nationale indépendante décédés. Reste à savoir si cet accord sera entièrement appliqué ou s’il connaîtra le même sort que celui signé le 3 juillet 2013, dont jusqu’à présent des points ne sont toujours pas exécutés.
Thierno Diallo, Kababachir.com