Deuil national : Les deux poids deux mesures du gouvernement

Suite à la disparition des soldats guinéens tués vendredi à Kidal, au Nord du Mali, le gouvernement guinéen a décrété trois jours de deuil national à compter du dimanche 14 février.

Mais cette décision du gouvernement guinéen a été diversement appréciée à Conakry. Si      certains ont salué la décision, d’autres au contraire y voient une manœuvre du pouvoir de tenter de déjouer le mouvement de grève déclenché par l’inter centrale syndicale. Par contre, une autre catégorie de guinéens déplore que cette décision du gouvernement guinéen se limite uniquement aux soldats morts au front, alors qu’un accident survenu récemment à Macenta a coûté la vie à 15 personnes et plusieurs autres blessés. Cette    couche des guinéens estime qu’à défaut de faire un deuil national à la mémoire de ces victimes, la décision devrait être élargie.

Or, le communiqué du bureau de presse à la présidence de la République est clair.

Extrait : « Le Président de la République, Chef de l’Etat, Commandant en Chef des Forces Armées Guinéennes, a le profond regret d’informer le Peuple de Guinée du décès, lors d’une attaque, le vendredi 12 février 2016, de six de nos soldats déployés dans le Nord du Mali à Kidal dans le cadre de la Mission des Nations Unies pour le Mali (MINUSMA).

En cette douloureuse circonstance pour notre pays, le Président de la République et l’ensemble de son Gouvernement adressent leurs sincères condoléances aux familles éplorées, à l’armée nationale et au peuple de Guinée.

Un deuil national de trois jours, à compter du dimanche 14 février, sera observé sur l’ensemble du territoire, au cours desquels les drapeaux de la République seront mis en berne. », Précise-t-on.

S’agissant de l’accident survenu à Macenta, le gouvernement a tout simplement ignoré le drame.

Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com

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