Produire ce qu’on consomme et consommer ce qu’on produit. Ce leitmotiv d’Alpha Condé a manifestement échoué. Le tout noyé dans ce fameux virus Ebola. Mais avant, rien ne pouvait rassurer de la fiabilité de ce slogan, tant et si bien qu’il y a aucune mesure d’accompagnement.
Aucune politique de développement de l’agriculture. Sydia Touré estime, avant tout que, le secteur souffre d’un « problème de leadership ». Ce leadership-là, il y en a partout en Guinée, « à commencer par la Présidence de la République. C’est le problème de fond. Parce que tout cela est lié au problème d’hommes. Mais quand vous avez un Ministre qui a un tant soit peu une possibilité de percevoir, mais il faut recruter les gens pour faire ce travail. La grande question, c’est de savoir est ce que vous allez faire le suivi ? Quand vous plantez du café, du cacao, du palmier, vous n’allez pas récolter cela le lendemain. Là vous allez attendre 3 ans, 4 ans avant que cela rentre en production. » Or, regrette le président de l’UFR qui est aussi un planteur, « notre développement passe par l’agriculture. »
L’opposant regrette par ailleurs la passivité de la commission agriculture de l’Assemblée nationale. Et voici les raisons : « Ce n’est pas comme cela qu’on prend la tête de la présidence des commissions. La mouvance prend la présidence des commissions et puis on vous donne celles dont elle ne veut pas. Sinon, ce n’est pas surtout un manque de volonté, je ne demanderais pas mieux. Parce que ça, c’est quelque chose qui m’intéresse profondément et dans lequel, j’ai envie de m’impliquer mais malheureusement les répartitions se font au niveau du parti majoritaire. » Sera-t-il entendu ? Ce n’est vraiment pas si sûr.
Jeanne FOFANA, www.kababachir.com