On l’a suivi avec beaucoup d’attention sur les antennes d’une radio locale
ces dernières 72 heures. Lansana Kouyaté intervenait sur le dialogue
politique inter guinéen. A y voir de près, le leader du PEDN temporise.
Il semble polir ses interventions en appelant les alliés d’hier autour de la
table. Lui qui, à un moment donné déclarait : « Poser des conditions
préalables, tout ça, c’est pour retarder la marche. Et comme je l’ai dit
toujours, à quoi ça sert de dire : ils font ceci, ils font cela ? Allons au
dialogue. Peut-être que l’écart entre beaucoup et nous est faible, mais la
forme est totalement différente. Nous voulons un dialogue apaisé. Nous
irons donc à ce dialogue. »
Dernièrement, il ajoute : « Une guerre, un conflit ou une situation de
crise, ne se résout pas par la crise. Il faut purement et simplement que
les gens s’asseyent à la table et discuter. Ce qu’on trouve là de commun,
c’est valable pour tout le monde si en tout cas, on est sincèrement
engagé à ce que le pays arrête ces tensions et qu’on prenne le
développement au sérieux, l’État au sérieux, la vie des guinéens au
sérieux et que tout cela soit réglé. Mon souhait le plus ardent, est que
tout le monde vienne autour de la table de dialogue. Le pays a
longtemps été pris en otage. On va d’un extrême à l’autre, il est tant que
tout cela cesse. » Avec cet autre discours, LK implique la junte, celle par
qui la crise est arrivée. Celle qui fait le dos rond et jette en pâture des
leaders politiques de renoms.
En tout cas aujourd’hui, le dialogue politique dont on parle, peine à
trouver des répondants parmi les formations politiques composées de
l’UFR, du RPG et de l’UFDG.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
